Covid-19 : l'Agence européenne des médicaments se prononcera jeudi sur les soupçons d'effets indésirables liés au vaccin AstraZeneca
La France, l'Allemagne et l'Italie ont à leur tour annoncé suspendre l'utilisation de ce vaccin en attendant l'avis de l'instance européenne, après des inquiétudes liées à des cas de problèmes sanguins chez des patients vaccinés à l'aide de ce sérum.
Ce qu'il faut savoir
Combien de temps faudra-t-il pour trancher les interrogations au sujet du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 ? L'Agence européenne du médicament (EMA) annonce dans un communiqué, lundi 15 mars, qu'elle tiendra une réunion extraordinaire jeudi pour tirer les conclusions de son enquête sur les liens éventuels entre le vaccin anglo-suédois et l'apparition de caillots sanguins chez des personnes l'ayant reçu. L'EMA rappelle que la fréquence de ces problèmes de santé chez les personnes vaccinées "ne semble pas plus importante" que celle observée dans le reste de la population.
En France, un seul cas de thrombose a été signalé chez une personne vaccinée, indique la présidente du réseau français de pharmacovigilance sur franceinfo. L'ANSM, équivalent français de l'EMA, promet de communiquer des "premiers éléments scientifiques" mardi. L'OMS, de son côté, a appelé les pays à continuer de l'utiliser et va réunir un groupe d'experts mardi.
La France suspend l'utilisation du vaccin AstraZeneca. Emmanuel Macron a indiqué, lundi, avoir pris cette décision "par précaution (...) en espérant reprendre [la vaccination] vite si l'avis de l'EMA le permet". C'est la décision allemande qui a "pris de court" la France, qui pensait attendre le verdict européen, indiquent plusieurs sources gouvernementales à franceinfo et France Télévisions.
Une décision similaire dans d'autres pays européens. Berlin avait annoncé une suspension de l'utilisation du vaccin quelques heures avant la France. L'Italie a adopté la même position plus tard dans l'après-midi, suivie par l'Espagne. Au total, imitant la décision du Danemark le 11 mars, une dizaine de pays européen a décidé de stopper les injections du vaccin AstraZeneca ou des vaccins issus d'un lot spécifique de celui-ci.
Les réanimations franciliennes plus remplies qu'au pic de la deuxième vague. Lundi, 1 166 malades étaient en soins intensifs dans la région, selon le point quotidien de la Direction générale de la santé, soit davantage qu'au plus fort du pic de novembre. Ce décompte n'avait pas été aussi haut depuis le 10 mai dernier, à la veille du premier déconfinement. Au niveau national, les entrées à l'hôpital et en réanimation ont cependant connu une légère baisse par rapport au lundi précédent.
Les entreprises pourront verser une prime de 1 000 euros défiscalisée. Jean Castex a annoncé le renouvellement de ce dispositif expérimenté en 2019 et 2020, et parfois appelé "prime Macron". Tous les salariés pourront en bénéficier. Par ailleurs, la prime à l'embauche des jeunes pourrait être versée jusqu'au 31 mai, mais sera réservée à partir d'avril aux salaires inférieurs à 1,6 smic, et les aides à l'apprentissage se poursuivront jusqu'à la fin de 2021.
De nouvelles mesures à prévoir, prévient Emmanuel Macron. "Nous aurons à prendre dans les jours qui viennent sans doute de nouvelles décisions" pour lutter contre l'épidémie, a-t-il indiqué lundi, revendiquant des restrictions prises "de manière adaptée et proportionnée".