Écoles : "Notre but c'est ce qu'il y ait le plus possible d'élèves qui reviennent", assure Jean-Michel Blanquer
Le ministère de l'Éducation a publié mercredi soir un nouveau protocole sanitaire validant la suppression des règles de distanciation physique en maternelle, et une relative souplesse en élémentaire et au collège.
"Notre but c'est ce qu'il y ait le plus possible d'élèves qui reviennent", a déclaré Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, jeudi 18 juin sur franceinfo, alors que l'école sera à nouveau obligatoire à partir du lundi 22 juin.
"C'est surtout un but social. Ceux qui ont le plus décroché sont souvent les plus défavorisés", a-t-il souligné. Mais comment fait-on pour aller chercher ces décrocheurs ? "C'est tout un travail complet, les professeurs eux-mêmes l'ont mené", a répondu Jean-Michel Blanquer, qui a tenu à "remercier" tous les personnels de l'Éducation nationale, ainsi que "les élus" et "les maires", qui "vont dans les familles, téléphonent, convainquent".
Il y a eu beaucoup de peur, parfois justifiée, parfois un petit peu excessive autour de tout cela. Il faut aujourd'hui, en quelque sorte, recréer la confiance.
Jean-Michel Blanquerà franceinfo
À partir du lundi 22 juin, "on revient à la présence physique obligatoire (…) on doit venir à l'école", a-t-il souligné. Pour permettre le retour de tous les élèves lundi, le ministère de l'Éducation a publié mercredi soir un nouveau protocole sanitaire validant la suppression des règles de distanciation physique en maternelle, et une relative souplesse en élémentaire et au collège.
"À l'école maternelle, on a adopté les mêmes règles que pour la crèche, c’est-à-dire pas de distanciation physique (…) Ensuite, à l'école élémentaire, nous demandons un mètre de distance mais c'est une recommandation (…) Et puis s'agissant du collège, lorsque ce mètre ne peut pas être respecté, on met un masque", a résumé Jean-Michel Blanquer.
Même assoupli, ce nouveau protocole pose toujours question : des directeurs d'écoles et des principaux de collèges ont d'ores et déjà prévenu les familles que tous les enfants ne pourraient pas revenir à temps plein. "Beaucoup de gens me demandent une chose et son contraire", a répondu Jean-Michel Blanquer. "Il y a un mois et demi, il y avait beaucoup de critiques sur le fait de rouvrir les écoles, poursuit le ministre de l'Éducation nationale. Ensuite, jusqu'à la semaine dernière, il y avait des critiques sur le fait que ça n'allait pas assez vite, assez loin...''
Je crois qu'il faut surtout voir de manière lucide que, ce que nous avons voulu, c'est être à la fois volontaristes et prudents, ce que nous avons fait depuis le début.
Jean-Michel Blanquerà franceinfo
"Ça aurait été beaucoup plus facile pour moi d'adopter une approche de la facilité, comme ça s'est passé dans d'autres pays où on attend le mois de septembre", a pointé Jean-Michel Blanquer.
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