Emploi : au Luxembourg, des salaires attractifs mais un revers à la médaille
Pour un meilleur salaire minimum, certains Français sont prêts à traverser la frontière en direction du Luxembourg. Mais il y a également un revers de la médaille : la difficulté de trouver un logement à un prix raisonnable.
Barbara Brecko, qui vit près de Metz (Moselle), traverse tous les jours la frontière pour travailler au Luxembourg. Elle fait le même trajet depuis 22 ans, et n'est pas seule sur la route. "Il y a beaucoup plus de monde sur l'autoroute, beaucoup plus de frontaliers, puisque le Luxembourg a besoin de beaucoup plus de main d'œuvre", explique-t-elle. Comme elle, 110 000 Français font chaque jour la navette, soit deux fois plus qu'il y a dix ans. Malgré le Covid-19, le marché de l'emploi a gardé le même dynamisme. À la tête de sa société, Barbara Brecko vient d'acquérir un cinquième immeuble de bureau, et d'embaucher un réceptionniste.
Un système très attractif
Nicolas Nervo, 23 ans et sans diplôme, a été séduit par le Luxembourg. "D'un point de vue professionnel, c'est beaucoup plus attirant. Plus d'opportunités de rencontres… Ce qui fait que beaucoup de gens se lèvent à 5 heures du matin pour venir travailler ici", confie-t-il. Le salaire minimum dans le pays est le plus élevé d'Europe : 2 330 euros nets par mois. Tous les salaires, prestations sociales et retraites sont par ailleurs indexés sur l'inflation. Il existe toutefois un revers à la médaille : le temps de travail est de 40 heures par semaine, sans compter les trajets. Le prix des logements sont par ailleurs très élevés, et les normes pour construire très strictes. "Il y a, en filigrane, un débat dans le pays, sur les limites de la croissance", estime Vincent Hein, économiste.
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