En Alsace, la crise du coronavirus suscite des vocations chez les étudiants infirmiers
Alors que la moitié des infirmières et infirmiers se disent épuisés et que beaucoup pensent à abandonner le métier, cela ne semble pas freiner les jeunes. En Alsace par exemple, il n’y jamais eu autant de demande d’inscriptions dans les écoles de soins infirmiers.
Des conditions de travail et un contexte sanitaire sans précédent qui découragent beaucoup de personnels soignants mais qui n'ont visiblement pas freiné les vocations. En Alsace, on a même constaté un record de candidatures pour cette rentrée : 5000 pour seulement 981 places. Du jamais vu. "Je pense que ce qui attire les jeunes dans cette profession c’est le besoin d’être utile, de faire quelque chose dans laquelle on s’épanouit, mais aussi l’employabilité qui est facteur qui les fait s’engager dans cette profession parce qu’il y a plus que du travail", souligne Michèle Appelshaeuser, coordinatrice des instituts de formations paramédicales.
Les "deuxième année" toujours là
Eux ont vécu une drôle de première année, après seulement quelques mois de formation, ils se sont retrouvés au cœur de la crise, appelés en renfort dans les hôpitaux pour soutenir le personnel soignant. Une plongée brutale dans le grand bain, au pire de l’épidémie, qui ne les a pas démotivés au contraire : "Ce virus au début on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, c’était assez compliqué, mais avec du soutien, on est passé au-dessus. Ça fait partie du métier alors on s’est accroché", souligne Emilie, élève en 2e année.
Si en Alsace, les "deuxième année" ont pu reprendre leur cursus normalement, ce n’est pas le cas des élèves infirmiers des hôpitaux de Paris qui eux sont de nouveau réquisitionnés pour lutter contre le coronavirus. Tests Covid, aide en Ehpad ou encore transport de malades, des missions qui se font au détriment de leur cursus normal. Des étudiants qui ont "l’impression d’être des pions" pour l’AP-HP et qui s’inquiètent de la valeur de leur diplôme.
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