Festivals : "Il faut que Roselyne Bachelot vienne avec son carnet de chèques", prévient le directeur du "Bout du Monde", dans le Finistère
Après l'annonce des mesures sanitaires pour encadrer les festivals de l'été, le Bout du Monde, dans le Finistère, va devoir modifier sa formule. Il va accueillir trois fois moins de spectateurs. Son directeur espère que le gouvernement va prévoir des compensations.
Partout en France les organisateurs de festivals tentent de s'adapter au cadre sanitaire annoncé la semaine dernière par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. Les festivals de l'été auront le droit à une jauge de 5 000 spectateurs, assis et en plein air.
Ce sera aussi le cas pour le festival du Bout du Monde, un festival de musiques du monde qui se tient chaque année au mois d’août sur la presqu'île de Crozon, dans le Finistère. L'édition 2021 aura donc bien lieu, après l'annulation de celle de 2020."On était tristes, il nous a manqué quelque chose… De l'ambiance, de la vie", se rappelle Yvette, 71 ans, bénévole depuis les premières heures du "Boudu" il y a plus de 20 ans. "Le Boudu doit survivre", ajoute Jacques, son mari, bénévole aux côté de sa femme.
"Ces annonces ont été un coup de massue sur la tête"
Le festival réunit en temps normal 60 000 spectateurs sur trois jours. Les festivaliers assistent aux concerts debout. Mais pour cet été, Jacques Guérin le directeur du festival, est en train de tout repenser. "Que ce soit gradins, chaises, ou autres, c'est à adapter", explique-t-il. Il a vécu les annonces de la ministre comme "un coup de massue sur la tête".
"On n'espérait pas une jauge plus grande, mais au moins debout ! Ce festival, on le vit, on campe, on prend le bateau depuis Brest..."
Jacques Guérin, le directeurfranceinfo
Les organisateurs se préparent donc à accueillir 5 000 spectateurs par jour, sur une période de quatre jours. "Quand vous accueillez 20 000 festivaliers par jour et que vous passez à 5 000, ce n'est pas du tout la même chose financièrement", s'inquiète Jacques Guérin. Il faut que la ministre de la culture Roselyne Bachelot vienne avec son carnet de chèques", prévient-il. Il compte aussi demander à l'État une "compensation sur billetterie, pour que la musique live puisse continuer".
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