Guadeloupe : "J'ai reçu un coup sur la tête", assure le directeur du CHU de Pointe-à-Pitre, séquestré dans l'hôpital
En Guadeloupe, les soignants protestent toujours contre l'obligation vaccinale à laquelle ils doivent se soumettre. Les militants s'en sont pris mardi 4 janvier au directeur du CHU de Pointe-à-Pitre et ses adjoints, qui ont dû être exfiltrés par la police.
Des agents non-vaccinés et suspendus ont siégé, mardi 4 janvier, devant les locaux du CHU de Guadeloupe. Ils souhaitent être réintégrés, et payés. Peu à peu, la tension est montée et les membres de la direction, cernés, ont dû être exfiltrés par les forces de l'ordre. Le directeur et son adjoint disent avoir été molestés par les manifestants. "J'ai reçu un coup sur la tête, je pense avoir perdu connaissance pendant quelques secondes. Je suis extrêmement choqué, mais au-delà de ma personne, encore une fois, si cet hôpital n'est (…) pas sécurisé, ce sont les patients qui vont payer le prix fort", indique Gérard Cotellon, directeur du CHU de la Guadeloupe.
"Les victimes, ce sont nous"
Au lendemain des violences, les manifestants renvoient la responsabilité des incidents sur la direction, qui selon eux refuse le dialogue. "Il y a eu des bousculades, mais de là à ce que Monsieur Cotellon se fasse passer pour une victime d'agression, pour une victime de syndicalistes malfrats comme il a dit, c'est un peu gros. Les victimes, ce sont nous", estime Gaby Clavier, le délégué syndical du CHU de Guadeloupe. Le directeur de l'hôpital a porté plainte, et l'État a promis des poursuites.
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