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Hauts-de-Seine : trois étudiantes chinoises interpellées puis libérées, pour une distribution de masques dans la rue organisée par l’ambassade de Chine

Les masques provenaient d’un stock de l’ambassade de Chine et étaient destinés aux étudiants chinois. Les trois jeunes femmes étaient "bénévoles" pour les distribuer. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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L'ambassade de Chine à Paris. (NATHANAEL CHARBONNIER / RADIO FRANCE)

Trois jeunes femmes de nationalité chinoise et âgées de 25, 28 et 32 ans, ont été interpellées mardi en fin de matinée par la police municipale à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) pour avoir distribué dans la rue des kits anti-coronavirus Covid-19, qui contenaient notamment des masques de protection, a appris franceinfo de source judiciaire jeudi 9 avril, confirmant une information de LCI. Elles ont été relâchées sans poursuite quelques heures plus tard après que l’ambassade de Chine a contacté la préfecture.

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Mardi, en fin de matinée, les policiers municipaux d’Asnières-sur-Seine sont intrigués par un attroupement dans la rue. Ce dernier est provoqué par les trois jeunes femmes, qui distribuent, devant une station de métro, et à des ressortissants chinois uniquement, des kits de protection contre le Covid-19. Ces kits contenaient des gants, des lingettes, de la médecine traditionnelle chinoise et surtout, un millier environ de masques de protection, qui ont été saisis par la police. Les trois jeunes femmes sont placées en garde à vue pour être auditionnées, la vente de masques étant interdite en France, depuis les mesures de réquisition prises par l’État en faveur des soignants.

Missionnées par l'ambassade de Chine pour distribuer des kits aux ressortissants chinois

Mais en garde à vue, les jeunes femmes précisent qu'elles sont "bénévoles, que la distribution était gratuite et que les stocks viennent de l'ambassade de Chine qui les envoie les distribuer", indique une source judiciaire à franceinfo. Une version confirmée par l’ambassade de Chine, qui, alertée par l'une des jeunes femmes, contacte la préfecture, et entreprend les démarches pour les faire libérer. Les jeunes femmes sont relâchées, sans poursuite, un peu avant 18 heures. "Après avoir reçu un coup de téléphone qui appelle à l’aide, l’ambassade a dépêché immédiatement ses agents au commissariat de police pour entreprendre des démarches. Les trois étudiantes ont été libérées dans l’après-midi", précise sur Twitter un porte-parole de l’Ambassade de Chine en France.

Les kits de protection anti-coronavirus leur ont été restituées, assure l’ambassade de Chine. Ils étaient destinés aux étudiants chinois, a-t-on appris auprès de la même source. Dans un communiqué, le porte-parole de l'ambassade de Chine indique "avoir exprimé nos préoccupations au département compétent du gouvernement français" sur cette affaire, souhaitant "que ce genre d’événement ne se reproduise plus".

"L'Ambassade de Chine en France fera de son mieux, tout comme par le passé, pour défendre les droits et intérêts légitimes des compatriotes chinois en France", indique encore le porte-parole de l'ambassade de Chine, qui souligne que "ces masques sont entrés sur le territoire français par voie légale" et que "le gouvernement français n’interdit pas aux populations de porter le masque".

Les masques provenant d’un stock de l’ambassade de Chine, l’infraction de non-respect des réquisitions "était non caractérisée", ce qui explique la libération sans poursuite des jeunes femmes, a indiqué une source judiciaire.

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