IHU de Marseille : le nouveau directeur de l'établissement suspend les essais cliniques
Cette décision intervient "dans l'attente de la régularisation de la situation", précise Pierre-Edouard Fournier.
Clap de fin pour les essais controversés à Marseille. Le professeur Fournier, qui vient de succéder au controversé Didier Raoult à la tête de l'IHU Méditerranée Infection, a annoncé mercredi 7 septembre la suspension des essais cliniques dans l'établissement, après un nouveau rapport accablant et alors que la justice enquête sur les pratiques de l'institut.
"Je me suis assuré que tous les essais cliniques en cours relevant de la recherche impliquant la personne humaine (RIPH) soient suspendus, dans l'attente de la régularisation de la situation", écrit Pierre-Edouard Fournier dans une déclaration transmise à l'AFP. Le professeur Fournier, spécialiste des maladies infectieuses et dont la nomination avait suscité des réserves car il a lui-même longtemps travaillé sous l'égide du professeur Raoult, a pris ses fonctions en pleine tempête médiatique autour de l'institut.
Un "plan d'action ambitieux"
Dans cette première prise de parole officielle, il a opté pour un ton conciliant qui tranche avec celui de son prédécesseur, assurant par exemple que ses premières réunions avec les hôpitaux marseillais (AP-HM) "ont permis de poser les bases de relations constructives et apaisées".
Il se dit également "heureux" de rencontrer prochainement les ministres de la Santé et de la Recherche pour leur présenter son "plan d'action ambitieux" qui "mettra en œuvre les recommandations" du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et son homologue pour l'enseignement supérieur et la recherche (IGESR) publié lundi. Ce document a souligné les dérives médicales, scientifiques et de management au sein de l'IHU, dont plusieurs pouvant "relever d'une qualification pénale". Les ministres de la Recherche et de la Santé, Sylvie Retailleau et François Braun, avaient annoncé dans la foulée saisir la justice.
Le parquet de Marseille a, lui, annoncé avoir déjà ouvert en juillet une information judiciaire, après un autre rapport cinglant de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
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