: Vidéo "Il a fallu un mois pour faire le vide" : les rues de Milan désertées, alors que le bilan s'alourdit en Italie
Alors que le bilan ne cesser de s'alourdir en Italie, le confinement semble de plus en plus respecté à Milan. Malgré tout, certaines personnes continuent de sortir déplore un médecin rencontré par franceinfo.
C'est une atmosphère étrange qui règne sur la célèbre place du Duomo, en plein coeur de Milan. "C'est comme un décor de cinéma, ça semble irréel", estime Nadia, une rare passante sortie promener son chien alors que l'Italie est confinée pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Samedi 21 mars, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé l'arrêt de "toute activité de production" non indispensable, alors que plus de 4 800 personnes sont décédées dans le pays. Des soldats sont aussi déployés pour faire respecter le confinement en Lombardie, la région la plus touchée du pays.
>>> Suivez notre direct sur l'épidémie de coronavirus
"C'est incroyable, ici d'habitude, c'est plein de touristes, il y a du monde partout et on peut à peine marcher", déclare Nadia dans le centre de Milan. La magnifique galerie Vittorio Emanuele II est aussi déserte. Seule la boutique de téléphonie mobile tenue par Andrea est ouverte. "Les gens sont à la maison, ils ont enfin compris qu'ils devaient rester chez eux, s'exclame-t-il. Mais il a fallu un mois pour faire le vide. Espérons que l'expérience de l'Italie serve d'exemple aux autres." Claudio, agent immobilier à Milan se félicite également : "La ville est très disciplinée. Il n'y a personne. Il n'y a pas d'alternative."
Mais si le centre de Milan est désert, ce n'est pas le cas du reste de la ville, notamment aux abords de la gare où vit un médecin réanimateur : "Malheureusement, on voit encore des gens dans la rue. C'est totalement irresponsable de leur part", tonne-t-il.
Nous ne sommes pas disciplinés comme les Chinois. Nous le payons : nous avons plus de morts qu'en Chine.
Un médecin milanaisà franceinfo
Ce médecin fait partie de ces Italiens qui réclament un confinement "à la chinoise", aussi drastique qu'à Wuhan où les habitants ont l'interdiction de sortir. "Selon moi, ça ne concerne pas seulement l'Italie, mais l'ensemble de l'Europe car le problème du coronavirus n'est pas italien, mais mondial", poursuit-il.
L'exemple de Wuhan en Chine, où l'épidémie a été contenue au prix d'un bouclage drastique, est "l'espoir" pour le reste du monde, selon l'Organisation mondiale de la santé qui précise que même la situation la plus grave peut être réversible.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.