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Indemnités maladie : l’Union nationale des professions libérales demande "une protection sociale élargie"

Confrontés directement ou indirectement au Covid-19, bon nombre de professionnels tels des infirmières, des avocats, des architectes ont été empêchés de travailler. L'Unapl a été chargée par le gouvernement de mettre en place un système d'indemnisation.

Article rédigé par franceinfo
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Michel Picon, président de l’Union nationale des professions libérales (G), le 10 janvier 2020 à Matignon (Paris). (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Près de 2,5 milliards d'euros vont être débloqués pour aider l'hôpital public à faire face à la deuxième vague du Covid-19. Cette rallonge entre dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, examiné en ce moment à l'Assemblée nationale. Des indemnités sont prévues pour toutes les professions libérales. "Il faut que les professionnels libéraux puissent bénéficier d'une protection sociale élargie conforme aux besoins de ce corps social", a déclaré mercredi 21 octobre sur franceinfo Michel Picon, président de l’Union nationale des professions libérales.

franceinfo : Les professions libérales n'ont pas d'indemnités maladie sauf certains au bout de trois mois. Comment cela se passe-t-il ?

Michel Picon : Une grande majorité n'a rien du tout quelle que soit la durée, notamment les plus fragiles. Avec le Covid, nous avons bien vu qu'il y avait urgence à mettre en place ces indemnités, nous l'avons demandé au gouvernement et il a entendu ce message. Quelques professions se sont organisées avec des contrats collectifs. Nous avons vu des gens frappés par le Covid, d'autres qui étaient cas contact, d'autres qui devaient s'arrêter de travailler pour garder leurs enfants. Ce sont des infirmières, des avocats, des architectes qui ne pouvaient plus travailler et nous avons demandé au gouvernement de les aider.

Comment le gouvernement les a-t-il aidés ?

Je salue Olivier Véran qui a demandé à la Caisse de Sécurité sociale des indépendants pour les professions non santé, architectes, géomètres, expert-comptable, tous ceux qui en avaient besoin, de leur verser une aide de solidarité alors qu'ils ne cotisaient pas au régime. Pour les professionnels de santé la Caisse d'assurance maladie, avec laquelle ils sont conventionnés, leur a exceptionnellement versé des indemnités journalières. Ce sont des fonds de solidarité et il faut que les professionnels libéraux comme les agriculteurs, les commerçants, les artisans puissent bénéficier d'une protection sociale élargie conforme aux besoins de ce corps social de plus d'un million de professions libérales.

Qu'avez-vous négocié ?

Plus on a de monde, plus on mutualise le risque, moins c'est cher. Je salue la décision du gouvernement d'avoir confié à notre caisse de retraite le soin de mettre tout cela en place et d'en définir les détails, les niveaux de cotisation, les niveaux de pension, la durée du délai d'intervention. On demande à ce que ce soit équilibré.

Il est hors de question que l'État apporte des fonds à ce régime. Comme tous les autres, il doit s'équilibrer entres les cotisations perçues et les prestations versées. 

Michel Picon, président de l'Unapl

à franceinfo

Combien cela va coûter je ne peux pas le dire à l'avance. On a une référence, c'est la cotisation que paient les artisans et les commerçants, on sait que c'est autour de 0,85% de leur revenu, plafonné à trois plafonds de la Sécurité sociale. Nous pensons que pour les professionnels libéraux ce sera moins cher. J'estime le prix entre 300 et 1 000 euros, selon les revenus de chacun.

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