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"J'ai besoin de vous" : l'appel du recteur du sanctuaire de Lourdes aux pèlerins après le confinement

Après deux mois de fermeture, la plus longue de son histoire, le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées) rouvre partiellement ses portes. Son recteur prévoit une perte d'exploitation de huit millions d'euros.

Article rédigé par Stéphane Iglésis, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Service du dimanche de Pâques, diffusé en direct sur les réseaux sociaux, à la grotte de Massabielle, à Notre-Dame de Lourdes, le 12 avril 2020, en pleine pandémie de coronavirus. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Avec près de 600 000 visiteurs par an, le sanctuaire de Lourdes est l'un des 50 sites touristiques les plus visités de France. Après deux mois de fermeture, la plus longue de son histoire, due au confinement, il a partiellement rouvert ses portes pour les pèlerins de proximité, vendredi 15 mai. "Il faut se contenter d'une visite de 30 minutes", regrette le recteur du sanctuaire, Olivier Ribadeau Dumas. La grotte où, selon la religion catholique, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous en 1958 ne sera pas directement accessible, précise le service de communication. Il ne sera possible de la voir qu'à l'aide de jumelles depuis la rive opposée du Gave qui traverse le sanctuaire.

Une réouverture signe d'espoir malgré les finances dans le rouge

"Il n'y aura pas de pèlerinage jusqu'à la fin du mois de juillet", explique le recteur qui espère qu'il y en aura de nouveau quelques-uns en août. "Je suis tout de même extrêmement heureux que le sanctuaire rouvre, parce que c'est sa raison d'être d'accueillir", se félicite-t-il. "Mais je veux le dire aux pèlerins : j'ai besoin de vous !" D'ici à la fin de l'année, Olivier Ribadeau Dumas prévoit une perte d'exploitation de huit millions d'euros. "Notre économie repose sur le don et les offrandes des pèlerins", rappelle-t-il avant de préciser : "Nous n'avons aucune ressource directe". L'économie de la ville de Lourdes dépend par ailleurs à 80 % du sanctuaire et de son tourisme de masse.

Un tourisme qui se réinvente pour survivre face au coronavirus

Avec cette réouverture partielle, pas question donc pour les pèlerins d'aller poser la main sur le rocher de la grotte. Malgré le déconfinement, les gestes barrières perdurent. "Nous devons nous assurer de gérer les flux sans risque", explique le responsable du pôle technique et sécurité. Sébastien Maysounave précise : "Les pèlerins arrivent sur la rive gauche du Gave, puis passent par le pont pour aller sur la rive droite. C'est là qu'ils pourront être face à la grotte, tout en gardant une distance suffisante entre eux mais aussi avec les pères chapelains qui assurent la prière continue." Ce sont les bénévoles de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes qui veilleront à ce qu'ils "ne soient pas agglutinés" et qu'ils "respectent la distanciation physique" assure leur président Daniel Pezet. La visite se termine en brûlant en cierge, et les pèlerins peuvent ensuite repartir avec de l'eau de la grotte.

Le sanctuaire de Lourdes rouvre après deux mois de fermeture, le reportage de Stéphane Iglésis.

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