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"Je suis un peu chochotte, ça fait un peu peur mais au moins ça sera fait" : les premiers tests covid antigéniques arrivent dans les lycées

Depuis lundi, une trentaine d'établissements scolaires accueillent des opérations de dépistage du Covid-19 avec des tests antigéniques. Ces derniers doivent être déployés dans tous les établissements du pays. Reportage au lycée général de Puteaux dans les Hauts-de-Seine.

Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une opération de dépistage du Covid-19 a eu lieu dans le lycée général de Puteaux (Hauts-de-Seine), le 24 novembre 2020.  (ALEXIS MOREL / RADIOFRANCE)

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a promis 1,2 million de tests antigéniques pour dépister le Covid-19 dans les établissements scolaires dans les prochaines semaines. On n'en est encore pas là pour l'instant, seuls une trentaine d'établissements d'Île-de-France accueillent des opérations de dépistage depuis lundi. Dans le lycée général de Puteaux dans les Hauts-de-Seine, il a fallu mobiliser cinq salles du lycée : une pour la saisie des coordonnées, une autre pour les tests en lui-même, une autre encore pour les résultats.

C'est l'AP-HP qui organise le tout avec l'aide d'une vingtaine d'étudiants en médecine. Sur les 800 élèves, un peu moins de la moitié se sont portés volontaires comme Flora, élève en seconde : "Mon père est un cas sensible donc je veux savoir pour ne pas le contaminer. On m’a dit que ça ne faisait pas mal mais que c’était désagréable. Je suis un peu chochotte, ça fait un peu peur mais au moins ça sera fait et on saura."

Une logistique lourde

Dans l'attente des résultats, il y a une séance de sensibilisation collective : "On fait une photographie à un instant T mais ça ne veut pas dire qu’il faudra relâcher la vigilance. Être négatif maintenant ne veux pas dire que vous serez négatif demain", prévient un soignant face aux élèves. Ces tests en établissement scolaire commencent à peine, alors que le pic de la deuxième vague semble déjà franchi. Mais ils sont toutefois utiles assure Nicolas Péju, directeur adjoint de l'Agence régionale de santé : "En Île-de-France, le taux d’incidence pour les adolescents est d’environ 156 pour 100 000. Il est de 130 pour la population générale. Il faut tout de même aller voir ce qu'il se passe dans les lycées."

"Le but de cette opération, c’est d’avoir une image précise de la manière dont le virus circule. Nous n’avions pas jusqu’à ce jour une photographie précise de la manière dont le virus circule dans les établissements scolaires."

Nicolas Péju, directeur adjoint de l'ARS Île-de-France

à franceinfo

Reste que la logistique est lourde. Il est compliqué de faire ça à grande échelle mais au moins cela rassure un peu, réagit Vanessa. Cette professeure de français est venue se faire tester, après des mois compliqués au lycée, explique-t-elle : "Très honnêtement, on ne s’est pas du tout sentis protéger. Ma classe de première a été touchée pour la deuxième fois depuis le début de l’année avec quatre, voire cinq cas." Vingt minutes plus tard, le résultat vient de tomber pour Flora : "C’est négatif, du coup c’est bien, ça soulage", confie la jeune filleMais elle l'assure, pas question de se relâcher pour autant.

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