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L'après-Covid et ses conséquences sociales au programme de l'université d'été de La France insoumise

Dans le contexte de crise sociale généré par la crise sanitaire, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon veut agir sur tous les fronts : aide directe aux démunis, mobilisation sociale et opposition politique.

Article rédigé par franceinfo - Sarah Tuchscherer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, avec Adrien Quatennens et Jean-Luc Mélenchon, le 21 août 2020, aux universités d'été de La France insoumise. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Les Amfis, l'université d'été de La France insoumise, battent leur plein. Le rendez-vous de fin d’été de la France insoumise a lieu cette année près de Valence, dans la Drôme, avec au programme, quatre jours de rencontres entre militants et de débats. Des débats notamment sur l’après-coronavirus. En effet, dans le contexte de crise sociale généré par la crise sanitaire, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon veut agir sur tous les fronts : aide directe aux démunis, mobilisation sociale et opposition politique.

Les conséquences sociales du coronavirus, Fanny en est témoin tous les jours. Militante La France insoumise et assistante sociale à Lille, elle s'occupe de personnes vivant avec les minimas sociaux. Beaucoup ont vu leurs indemnités baisser. ''Ils n'ont pas pu retrouver du travail ou faire de l'intérim pendant le confinement, explique-t-elle. Ils n'ont pas pu, donc, du coup on est sur des fins de droits, maintenant. Ce sont des gens qui travaillent en mission ou sur des petits contrats en CDD. C'est tendu, très tendu. Sur Lille, on passe dans une grande misère...''

LFI battra le pavé dès la rentrée

Alors, avec son groupe de militants, elle a lancé l'opération Paniers suspendus. ''Ce sont des paniers de solidarité. J'ai les moyens, je mets une boîte de conserve, par exemple. J'ai les moyens, je mets et si j'ai besoin, je prends !'' Ces initiatives sont encouragées par la direction du mouvement : une petite affiche indique d'ailleurs qui en est à l'origine. Autre mode d'action, plus classique : les manifestations. La France insoumise battra de nouveau le pavé le mois prochain aux côtés des syndicats. ''Il y a deux dates essentielles à mon sens, indique Laurent Degousée, co-délégué de SUD-Commerce. La première, c'est le 12 septembre. Notre organisation syndicale est solidaire du mouvement des 'Gilets jaunes". Une autre date sera une date traditionnelle de rentrée sociale : le 17 septembre. C'est en intersyndicale, avec la CGT, entre autres, qu'il va falloir se mobiliser.''

On l'a vu pendant le mouvement des retraites : c'est mieux de se mobiliser de manière massive, tout corps de métier confondus, que de le faire de manière dispersée et surtout dans une optique purement défensive.

Laurent Degousée

à franceinfo

La députée Matilde Pano envisage aussi la lutte sur le plan politique, avec la France insoumise en opposante numéro 1 à Emmanuel Macron et à l'exécutif. ''Ce qu'est en train de faire le gouvernement, c'est de dire qu'on va continuer comme avant, déplore-t-elle. Et tant pis pour les gens qui paieront la crise sociale. Il faut forcer le gouvernement à faire des pas sur le refus des expulsions, sur les aides qui sont données. Le Covid a bon dos ! Maintenant, il faut s'occuper des gens et penser à l'avenir. Plus jamais ça ! Repensons tout cela et faisons cette bifurcation écologique et solidaire." "Pour une bifurcation écologique et solidaire'', c'était le nom d'une proposition de loi des Insoumis qui a été rejetée en juin à l'Assemblée.

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