La Caisse des dépôts met en place "tous les financements qui vont permettre à l'économie de traverser cette crise", affirme son directeur général
Pour Eric Lombard, la Caisse des dépôts et consignations va "continuer à investir" malgré la crise sanitaire que traverse le pays.
La Caisse des dépôts met en place "tous les financements qui vont permettre à l'économie de traverser cette crise", a déclaré Eric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, invité éco du lundi 30 mars sur franceinfo. Cette institution financière est le bras financier de l'État qui inclut notamment Bpifrance et la Banque des territoires.
Bruxelles a donné lundi son feu vert au fond de solidarité français pour venir en aide aux entreprises en difficulté financière alors que le pays traverse une crise sanitaire liée au coronavirus. Il s'agit de 1,2 milliard d'euros qui viennent s'ajouter aux sommes déjà débloquées. Eric Lombard rappelle que la Caisse des dépôts a "un rôle contracyclique". "Dans les difficultés économiques comme aujourd'hui, nous continuons à investir et je dirais même nous investissons plus", indique le directeur général.
"Il est logique de dépenser de la dette publique"
Eric Lombard indique que l'institution financière a "acheté des actions d'entreprises françaises, nous avons souscrit à de la dette émise par des grandes entreprises françaises afin de soutenir l'économie". La Caisse des dépôts va notamment "mettre en construction 40 000 nouveaux logements, et nous avons un plan de trésorerie de 2 milliards d'euros pour soutenir le logement social dans cette phase difficile", indique le directeur général.
"Et puis, il y a l'action extrêmement engagée de Bpifrance, qui va être l'intermédiaire entre les 300 milliards d'euros de garanties mises en place par l'État et le secteur bancaire français qui va mettre à disposition les crédits au service des PME, des EPI et des grandes entreprises", explique Eric Lombard. D'après le directeur général, l'État français a raison de ne pas regarder à la dépense et de laisser filer le déficit, car il a "des moyens en matière d'endettement, aujourd'hui la dette publique a un coût de zéro, avec les taux d'intérêt zéro. Il est logique aujourd'hui de dépenser de la dette publique parce que ça protègera l'économie et cela nous permettra de repartir plus vite".
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