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Le billet sciences. La France augmente ses capacités de tests de dépistage

Pour pouvoir faire des tests sur un grand nombre d'habitants, il faut certaines machines d’analyses mais aussi des liquides réactifs.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Test du coronavirus réalisé sur une automobiliste à Gross-Gerau en Allemagne. Photo d'illustration. (TORSTEN SILZ / AFP)

L’Organisation mondiale de la santé exhorte les pays à tester au maximum leur population pour lutter contre le Covid-19. Au départ, nous n’avions que 45 hôpitaux et laboratoires capables de faire ces tests en France. Aujourd’hui, c’est le double. Mais il faut encore que les techniques s’améliorent pour pouvoir élargir le dépistage.

Aujourd’hui, en France nous testons en priorité les personnels soignants, les femmes enceintes, les personnes âgées qui présentent des symptômes mais aussi les personnes fragiles avec des risques de complications. Le laborantin effectue un prélèvement dans le nez, ou la bouche du patient à l’aide d’un écouvillon : une sorte de long coton tige qui récupère un peu de liquide nasal ou de salive pour le placer dans un flacon stérile. Ce prélèvement est ensuite analysé en laboratoire avec des substances réactives qui font apparaître le génome du virus ou pas. Cela peut prendre entre quatre et six heures.

Manque de réactifs pour des tests à grande échelle

Pour pouvoir faire des tests sur un grand nombre d'habitants, il faut certaines machines d’analyses et la France a eu du mal à s’approvisionner en liquides réactifs. Ils sont produits en Chine et aux États-Unis : les sites de production étaient soit à l’arrêt, soit saturés de demandes.

Enfin, ces tests à grande échelle posent aussi un problème logistique puisqu'il n’était pas question d’envoyer des patients qui ont le Covid-19 dans des laboratoires en ville où le personnel n’avait pas de masque et où il allai t côtoyer du public en salle d’attente. 

Un bond en avant dans les techniques de test

Comme pour les traitements, la recherche fourmille d'idées et d'innovation pour améliorer les tests mais tous n'ont pas obtenu encore leur homologation. Il faudra donc bien vérifier la fiabilité de ces nouveaux tests. D’ici la fin du mois, le laboratoire BioMérieux compte proposer un test sur un échantillon respiratoire. Aux Etats-Unis, les chercheurs de laboratoires privés veulent passer par des tests sanguins pour trouver les anticorps du virus même chez des personnes sans symptômes. La société Roche vient d’obtenir l’autorisation de lancer des tests plus rapides qui permettent de donner un millier de résultats en huit heures. Enfin, le laboratoire Cerballiance, a inauguré la semaine dernière un "drive corona" dans l’Essonne où les patients sont testés sans descendre de leur voiture comme cela se fait en Corée du Sud. Le pays est le plus en avancé sur le sujet;  dès le début de la crise il a pu réaliser jusqu’à 20 000 tests par jour quand la France ne pouvait en faire que 4 000.  

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