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Le brief éco. Le Covid-19 n’aura pas raison du projet de fusion entre PSA et Fiat-Chrysler

Fiat-Chrysler et PSA restent déterminés à fusionner malgré la pandémie de coronavirus. Le constructeur automobile italo-américain le fait savoir dans un communiqué : rien ne saurait arrêter ce projet malgré les difficultés.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Site du groupe PSA à Hordain (Nord). (RAFAELA BIRY-VICENTE / RADIOFRANCE)

La situation est inattendue et sans précédent : un effondrement du marché automobile mondial et une lourde perte pour Fiat-Chrysler : 1,7 milliard d’euros au premier trimestre. Qu’à cela ne tienne : rien ne saurait arrêter le rapprochement avec le groupe français, fusion à parité 50/50 pour créer un leader mondial de la mobilité. Pour rappel : Fiat-Chrysler, ce sont les marques Fiat, Chrysler, Jeep, Maserati, Alfa Roméo, Dodge et Ram. De son côté, PSA détient Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall.

PSA sur la même ligne

La crise n’a pas remis en question l’accord de part et d’autre. PSA est sur la même longueur d’onde. Début avril, le patron du groupe français, Carlos Tavares, avait même assuré que les équipes accéléraient le rythme pour finaliser au plus tôt la transaction. Cette mise au point progressive et insistante des deux constructeurs est destinée à calmer les doutes qui s’élèvent sur la faisabilité de l’opération alors que le marché automobile européen a chuté de 55 % en mars, affecté par la fermeture des concessionnaires dans de nombreux pays. La situation s’est même aggravée en avril avec une chute de 97 % des ventes de voitures neuves au Royaume-Uni, autant en Italie. En France, le marché a chuté de 89 %.

Redémarrage chez PSA

Le groupe dirigé par Carlos Tavares a annoncé lundi 4 mai le redémarrage progressif de ses sites de production en Europe, un mois et demi après l’arrêt provoqué par les mesures de confinement. En France, la production reprendra à partir de lundi 11 mai. La reprise concernera les usines de pièces mécaniques et l’usine d’assemblage de Hordain (Nord) qui fabrique des véhicules utilitaires. Les autres sites d’assemblage ouvriront progressivement en fonction des entrées de commandes, dans le respect des normes de sécurité des salariés. L’objectif de PSA est d’éviter d’accumuler les stocks qui risqueraient d’envoyer l’entreprise au tapis, ce qui serait du plus mauvais effet alors que la fusion doit être finalisée l’année prochaine.

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