Le brief éco. Le salon de l’automobile annulé, les constructeurs cherchent la parade
Le salon mondial de l’automobile, qui se tient tous les deux ans à Paris, n’aura pas lieu cette année comme prévu en octobre, coronavirus oblige. Cette annulation ajoute à un secteur déjà mal en point.
C’est un peu la double peine pour l’industrie automobile. L’impact économique de l’épidémie de Covid-19 s’ajoute aux coûteux investissements liés à la profonde mutation du secteur dans les nouveaux modes de propulsions (électricité, hydrogène…), la voiture autonome, et les contraintes environnementales de plus en plus strictes. En conjuguant tous ces éléments, au niveau mondial ou européen, les scénarios évoquent des replis du marché auto de 20 à 30%.
Pourquoi annuler si tôt un événement prévu en octobre ?
Le salon international de l’automobile de Paris devait se tenir en octobre. On peut imaginer que la crise du coronavirus sera bien loin. Pourquoi décider de l’annuler aujourd’hui, si tôt ? En réalité, les grands salons internationaux de l’automobile sont de moins en moins prisés des constructeurs. Ce sont des rendez-vous qui coûtent très cher à organiser, pour un faible retour sur investissement : les stands sont hors de prix. De plus, tout le monde se connaît et n’ignore plus rien des technologies d’avenir qui sont désormais communes à tous les groupes. Les salons de ce genre (Paris et Francfort en alternance une année sur deux) s’étaient transformés en vitrine de belles carrosseries, finalement un peu vieux jeu.
Réorientation des choix
La prudence s’ajoute au pragmatisme. Les vrais rendez-vous de l’automobile aujourd’hui, ce sont les salons de haute-technologie : le numérique pour la mobilité durable qui replace la voiture au cœur des smart cities (les villes intelligentes). PSA, Renault, Volkswagen… préfèrent aller se montrer dans des salons comme le CES (Consumer Electronic Show), l’incontournable rendez-vous hightech de Las Vegas aux Etats-Unis, plutôt que sous les tôles ondulées des halls d’exposition la Porte de Versailles.
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