Le Danemark va déterrer quatre millions de visons abattus en raison de l'épidémie de Covid-19
Les millions de cadavres seront sortis de terre, quand le risque contagieux aura disparu, pour être ensuite incinérés.
Afin d'éviter une pollution locale, le Danemark va déterrer en 2021 quatre millions de visons, qui avaient été abattus et enfouis dans l'urgence afin de combattre une mutation du Covid-19. Au terme d'un accord majoritaire au Parlement, les cadavres vont être sortis de terre dans cinq mois, quand le risque contagieux aura complètement disparu, selon le ministère de l'Agriculture danois dimanche 20 décembre. Ils seront ensuite incinérés comme des déchets banals. "On évite ainsi que les visons soient traités comme des déchets biologiques dangereux, une solution qui n'a jamais été utilisée", a souligné le ministère.
Deux charniers avaient été creusés à la hâte en novembre, sur des terrains militaires près de Holstebro et Karup, dans l'ouest du pays. Mais l'exécutif danois, déjà très critiqué par ailleurs pour sa gestion de la "crise des visons", avait dû reconnaître que ces fosses posaient un risque environnemental pour les nappes phréatiques et des lacs voisins. Selon le ministère, le risque de pollution n'est toutefois pas jugé urgent et "l'autorité environnementale surveille la situation de près", permettant ainsi d'attendre le mois de mai pour déterrer les cadavres.
L'élevage de visons interdit jusqu'en 2022 ?
Premier exportateur mondial de peau de vison, le Danemark avait annoncé début novembre l'abattage de plus de 15 millions d'animaux. En cause, une mutation du coronavirus qui pouvait, selon des études préliminaires, menacer l'efficacité du futur vaccin pour les humains. La décision avait tourné à la crise politique, notamment en raison du manque de fondement juridique de l'annonce gouvernementale. Le ministre de l'Agriculture avait démissionné et la Première ministre Mette Frederiksen présenté ses excuses.
Le Danemark a déclaré la mutation "Cluster 5" éteinte le 19 novembre dernier. Le vison est le seul animal identifié à ce jour comme pouvant à la fois contracter le Covid-19 et recontaminer l'homme. Un projet de loi, qui interdit l'élevage de ces animaux au Danemark jusqu'en 2022, doit être approuvé lundi 21 décembre.
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