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Le ramadan va commencer, notamment pour un milliard de musulmans asiatiques

Tous les jours une zone du monde face à la pandémie. Jeudi matin nous sommes en Asie, alors que le ramadan va commencer et qu’il concerne beaucoup d’Asiatiques.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des musulmans prient dans une mosquée de Karachi au Pakistan en respectant les distances sociales à l'approche du ramadan, le 19 avril 2020. (RIZWAN TABASSUM / AFP)

Un milliard ! Il y a un milliard de musulmans en Asie, région du monde où ils sont le plus nombreux. Et le début du ramadan, jeudi soir, tombe bien mal, puisqu’en pleine lutte contre le virus. Le ramadan, pour mémoire, est l’un des piliers de l’Islam, un mois de jeûne pour un adulte pratiquant en bonne santé, pendant lequel il est interdit de boire et manger du lever au coucher du soleil. C’est aussi le moment où beaucoup de familles se retrouvent, pour vivre ensemble l’Iftar, la rupture du jeûne, moment à la fois de prière et de convivialité. Mais qui met sur les routes du monde entier des centaines de milliers de fidèles, impatient de se retrouver.  

Cette année il faut éviter à la fois les mouvements et les regroupements

Les autorités politiques de plusieurs pays d’Asie craignent une propagation gigantesque de l’épidémie. Par exemple, l’Indonésie a interdit mardi 21 avril tous les déplacements et les regroupements. Le pays a aussi recommandé aux fidèles de célébrer l’iftar chez eux, en tout petit comité. Au Bangladesh, là aussi, le pouvoir a demandé de limiter la fréquentation des mosquées, sans les fermer ni interdire les rassemblements. Au Pakistan, où des mosquées ont déjà été fermées, les fidèles se sont malgré tout réunis dans la rue, devant les édifices.    

Certains haut dignitaires religieux rejettent toutes ces recommandations

La pression des imams est très forte dans certains pays, comme le Bangladesh, où l’un des plus grands responsables religieux a appelé à ne pas écouter les recommandations des politiques et à venir en masse dans les mosquées. Certains dignitaires ont même tenu à dire que la prière à la mosquée était obligatoire, soulevant du coup l’inquiétude des médecins de ces pays.  Le risque d’une reprise de l’épidémie serait catastrophique, alors que pour le moment, les pays que nous venons de citer avait évité la saturation de leurs systèmes de santé, déjà très précaires.

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