Librairies : le marché du livre s’est effondré depuis le début du confinement
Le secteur de l’édition est en grande souffrance. Le marché du livre s’est effondré depuis le début du confinement. Les ventes numériques ne suffisent pas à compenser les pertes.
Depuis un mois, une librairie de quartier à Paris, habituellement très fréquentée, est fermée au public. Sa propriétaire, Marie-Rose Guarnieri, pourtant, n’est jamais très loin. Elle ouvre régulièrement le magasin pour l’aérer et respirer l’odeur des livres. Depuis le début du confinement, son chiffre d’affaires a plongé. Dans son stock d’une vingtaine de milliers d’ouvrages, beaucoup n’ont pas encore été payés aux éditeurs. Une situation de plus en plus intenable. Il faut dire que dans le monde des livres, la situation n’est pas glorieuse. Le premier coup de massue est tombé début mars, avec l'annulation du salon du Livre. Deux semaines plus tard, les librairies doivent fermer.
Les ventes en chute de 50% en moyenne
En six semaines, leur chiffre d’affaires global chute de 95%, et elles accusent un recul moyen des ventes de 50%. Si les librairies indépendantes sont les plus impactées, les grandes surfaces et les ventes en ligne ne se portent guère mieux. C’est la thématique tourisme et voyages qui souffre le plus (-72%). La littérature a, de son côté, perdu 33% de ses acheteurs. Seul le parascolaire a le vent en poupe (+56%), une envolée due logiquement à l’école à la maison. Le syndicat de la librairie française (SLF) demande entre 20 et 25 millions d’euros pour compenser les pertes. Si tout va bien, les librairies ouvriront de nouveau le 11 mai prochain. Il faudra alors tirer les premières conséquences de cette crise.
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