Logement : les villes moyennes retrouvent leur attractivité
Les villes moyennes redeviennent attractives, suite à la crise sanitaire. Le phénomène est marquant, notamment dans l'Yonne, à Joigny. Une jolie revanche pour la ville, qui était un symbole de désertification et d'abandon des services publics.
Dominique s'est laissé tenter il y a quatre ans par une résidence seconde à Joigny, dans l'Yonne. Pour "le jardin, l'espace, une petite piscine, toutes choses que nous n'avons pas à Paris", confie ce dernier. Cette maison de campagne, à deux heures de la capitale, est désormais sa résidence principale, où il vit et télétravaille depuis le premier confinement. L'administrateur de sites internet a quitté la capitale. "On avait un petit peu peur, (…) on est quand même très Parisiens à la base. (…) Finalement, vraiment, on y a pris gout, au jardin, à regarder pousser ses tomates…", ajoute-t-il. Dans le département de l'Yonne, les Franciliens représentent 27 % des acheteurs. Une aubaine pour la commune de Joigny, après des décennies de déclin et la fermeture dans les années 2000 de presque tous ses services publics.
La revanche des villes moyennes
La Bourgogne n'est toutefois pas la seule région à séduire les citadins. À Moulins (Allier), Evreux (Eure) et Riom (Puy-de-Dôme), le nombre de biens achetés s'est ainsi envolé en 2020, avec des hausses comprises entre 215 et 312 %, selon le baromètre immobilier des villes moyennes / Notaires de France. Parmi les acheteurs de 2020, 22 % ont déménagé dans une ville plus petite, contre 7 % dans une ville plus grande. Revers de la médaille : le prix des maisons a lui aussi augmenté : +20 % à Riom, +19 % à Morlaix (Finistère) et +12 % à Vernon (Eure).
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