"On a déconfiné les journées d’été" : les partis politiques maintiennent leurs universités d'été avec des règles sanitaires strictes
Les universités d'été des partis politiques font leur retour à partir de jeudi 20 août. Ces événements incontournables pour les militants se déroulent cette année avec des consignes sanitaires strictes face à la propagation du coronavirus.
Malgré les conditions sanitaires marquées par un rebond épidémique du coronavirus et à deux ans de l'élection présidentielle, impossible pour les partis de ne pas rassembler leurs troupes lors des traditionnelles universités d'été. Cette année, Europe Écologie-Les Verts (EELV) et La France insoumise (LFI) ouvrent le bal dès le jeudi 20 août.
Forts de leur succès aux municipales, les écologistes se voyaient mal annuler le rassemblement. D'abord imaginées en 100% numérique, les journées d'été d'EELV se tiendront finalement en présence de militants à Pantin (Seine-Saint-Denis) dans des conditions sanitaires strictes. "On a déconfiné les journées d’été. On a mis la jauge à 1 500, on a vendu toutes les places en trois semaines au début de l’été", précise l'organisatrice Marine Tondelier. "Toutes les règles seront réunies pour que ce soit le plus sécurisé possible, notamment le lavage des mains obligatoire à l’entrée ou le port du masque obligatoire sur le site. Et 80% de cet événement est organisé en extérieur", poursuit-elle.
Des règles sécuritaires garanties
Europe Écologie-Les Verts se réserve le droit de repasser en mode tout numérique jusqu'à 24 heures avant l'événement en cas de dégradation de la situation sanitaire. Une option qui n'est pas envisagée par Ugo Bernalicis de La France insoumise, qui organise au même moment ses amphis d'été, à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme.
Si on ne peut pas tenir notre événement alors il ne faut pas rouvrir les écoles à la rentrée.
Ugo Bernalicis, député France Insoumiseà franceinfo
"Je suis sûr qu’il sera plus sécurisant d’être aux amphis d’été de La France insoumise d’un point de vue sanitaire que de prendre un train pendant trois heures", explique le député LFI. "On s’autorisera à annuler l’événement quand la préfecture et le gouvernement nous diront ‘là ce n'est plus possible’ et que ce sera la même règle qui s’appliquera à tous par ailleurs."
Une nécessité de débat démocratique
Ugo Bernalicis dit ne plus vouloir voir le débat démocratique confisqué par l'exécutif comme ce fut le cas pendant la crise sanitaire. Un argument qu'il n'est pas le seul à évoquer pour expliquer le maintien de ce type de rassemblement. "Nous nous organisons avec toutes les précautions nécessaires", précise par exemple le député Les Républicains Aurélien Pradié. "Je ne me résous pas à vivre dans une société où, pendant quatre ans, nous allons nous condamner à ne plus avoir de débat."
Le député ajoute : "On peut tout à fait aujourd’hui avoir sereinement un temps de rendez-vous politique avec toutes les sécurités sanitaires. Il ne faut pas non plus que nous soyons tous condamnés à nous tenir à dix mètres les uns des autres. Supposez les conséquences sociales et démocratiques que tout ça peut avoir."
Les Républicains se retrouveront autour d'un millier de jeunes les 5 et 6 septembre au Port-Marly, dans Les Yvelines. La République en marche de son côté donne rendez-vous à ses militants le week-end suivant à Amiens (Somme) et dans une douzaine d'autres campus à travers la France.
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