: Vidéo Jean Castex ne veut pas "payer des masques à des familles qui n'en ont pas besoin"
Le Premier ministre était l'invité de France Inter mercredi. Il s'explique sur la décision de l'exécutif de ne pas assurer la gratuité des masques pour les élèves.
"Il n'y a pas de défaillance de l'État" sur la question du masque s'est agacé Jean Castex sur France Inter mercredi 26 août, en réponse à une accusation de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. "Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'on va payer des masques à des familles qui n'en ont absolument pas besoin ?", poursuit le Premier ministre qui appelle à "un peu de bons sens". Il estime qu'étant majoritairement urbains, ces collégiens et lycéens ont déjà l'obligation de porter le masque dans les transports en commun. "Le masque n'est pas une fourniture scolaire, c'est un outil de protection, a estimé Jean Castex. Je renvoie à une question de principe. Chacun doit apporter son écot. Pas de gratuité générale du masque. On cible les vulnérables à la maladie et les plus précaires."
Le Premier ministre en a par ailleurs appelé "à l'esprit de responsabilité" des citoyens, s'insurgeant contre ceux qui refusent de porter le masque : "Ça veut dire quoi ? Parce que soi-même on se sent invincible et qu'on n’a pas besoin de masque on va aller contaminer les autres ? Non !", a réagi le Premier ministre.
"Il faut que tout le monde se sente concerné"
"Qu'ils pensent aux autres", a lancé Jean Castex. Il a ainsi appelé les Français qui refusent de porter le masque à aussi penser "à ces hospitaliers, à ces infirmières, à tout ce personnel médical et paramédical que peut-être les mêmes ont applaudi pendant des mois". "Ils ont tous, les anti-masques, sans doute des personnes vulnérables, des personnes âgées, des personnes atteintes de pathologies qui les rendent plus sensibles au virus", a-t-il ajouté. Jean Castex a indiqué que "lutter contre une épidémie de la nature que celle que nous affrontons est un défi collectif". "Je n'ai jamais cru que l'État pouvait tout faire, il a sa part de responsabilités, il les a assumées", mais "il faut que tout le monde se sente concerné par la lutte", a réclamé le Premier ministre.
Concernant l'épidémie, "il n'y a pas de quoi s'affoler. On n'est pas revenus à la situation (...) du mois d'avril", a assuré Jean Castex. "Il y avait encore il y a quelques semaines, 1 000 cas par jour qui étaient diagnostiqués. On est autour de 3 000. Vous voyez bien quand même qu'il y a quelque chose qui se passe", a-t-il toutefois admis. "Il y a une reprise de l'épidémie, de ce qu'on appelle la circulation virale. Le critère le plus décisif, le plus lourd, qui sont les admissions en réanimation, progresse mais extrêmement légèrement."
"La vie doit être plus forte"
"La philosophie d'action du gouvernement que je dirige, c'est une formule : vivre avec le virus", a continué Jean Castex. "Le virus, oui, il est là. Aucun élément en ma possession ne me permet de vous dire qu'il a baissé en virulence. Donc nous devons prendre des mesures. Nous ne baissons pas la garde. Le virus est là, mais la vie doit être plus forte", a affirmé le Premier ministre.
"Vivre, cela veut dire que nous allons tout faire pour que les Français reprennent le travail normalement, reprennent l'école normalement, reprennent leur vie sociale, culturelle le plus normalement possible, bien sûr en se protégeant", a prôné Jean Castex.
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