Micro européen. Fin de l’épidémie de coronavirus Covid-19 en Slovénie
En Slovénie, la levée des restrictions est fixée au lundi 18 mai prochain.
Jeudi dernier, 14 mai, le gouvernement slovène a annoncé la fin de l'épidémie de coronavirus, un pays de deux millions d’habitants qui compte 1 464 cas de Covid-19 confirmés, et 103 décès dus au Covid-19.
Les frontières ont été ouvertes et les Européens ne seront plus soumis à un isolement de 7 jours minimum, mais pour les non-ressortissants de l’UE, ces derniers seront soumis à un isolement de 14 jours, avec une exception pour les chauffeurs routiers.
Un premier ministre triomphal
C’est ce que l’on peut en déduire après l’annonce du premier ministre, Janez Janša, devant le parlement slovène : "La Slovénie a dompté l'épidémie au cours des deux mois écoulés. La Slovénie a la meilleure situation clinique d'Europe". Dès ce lundi18 mai, les centres commerciaux vont rouvrir, ainsi que les hôtels de moins de 30 lits. Mais la mesure d’interdiction de rassemblement public reste en vigueur.
La vie reprend, la contestation aussi
Si le port du masque et les règles de distanciation sont imposés aux Slovènes, ces derniers reprennent goût à la vie, et n’oublient pas pour autant leur contestation contre le Premier ministre. Car, depuis la fin du mois d’avril, Janez Janša, le Premier ministre slovène, connaît une forte opposition. Il est accusé par un collectif d’associations citoyennes d’avoir mis en place des mesures "liberticides". Les Slovènes lui reprochent sa trop grande proximité avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orban.
D’ailleurs, la Slovénie a été mise, par le Conseil de l'Europe, dans la liste des pays limitant la liberté de la presse. Janez Janša est accusé d’avoir profité de la pandémie pour s’attaquer à la liberté d’expression. Mais l’UE est aussi la cible de Janez Janša, qui met en doute sa solidarité. Et malgré l’interdiction de rassemblements publics, les Slovènes ont choisi de manifester à vélo contre Janez Janša, une première qui pourrait donner des idées ailleurs.
Quant au Premier ministre, il va devoir faire face à une situation politique difficile, où beaucoup lui reprochent les limogeages qu’il a effectués dès son entrée en fonction en début mars, sans avoir toutefois réussi à former une majorité.
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