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"Pas d'austérité, la santé avant tout et le soutien à l’économie", prône Pierre Moscovici

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Politique économique et coronavirus : « Il ne faut pas prôner l’austérité », assure Pierre Moscovici (Cour des comptes)
Politique économique et coronavirus : « Il ne faut pas prôner l’austérité », assure Pierre Moscovici (Cour des comptes) Politique économique et coronavirus : « Il ne faut pas prôner l’austérité », assure Pierre Moscovici (Cour des comptes) (France 2)
Article rédigé par France 2 - Caroline Roux
France Télévisions

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, est l’invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi 16 décembre.

Aujourd’hui les taux d’intérêts sont bas, ce qui favorise la dépense par la dette. Cette politique peut-elle durer ? "Plus on dépense, mieux on doit dépenser. Il faut insister sur la qualité de la dépense et aussi sur la soutenabilité de la dette. Une dette cela peut s’alléger, cela peut s’allonger, cela peut se gérer […]. Mais à la fin cela se rembourse toujours : ce sont nos enfants qui sont concernés", explique Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes et invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi 16 décembre.

Certains, comme Arnaud Montebourg ou Jean-Luc Mélenchon, estiment qu’une partie de la dette sera annulée et donc pas remboursée. "Cette thèse fait régner une illusion. Pourquoi ? Nous sommes dans un ensemble qui est l’Union européenne. Espérer que la Banque centrale européenne, d’un coup de baguette magique, va effacer sa dette, c’est contraire aux traités, c’est contraire à sa doctrine", indique Pierre Moscovici.

"Hostile" à une hausse des impôts

Faudrait-il mettre en place une politique d’austérité ? "Il ne faut pas prôner l’austérité. Il y a une situation qui est tellement exceptionnelle qu’il faut des mesures exceptionnelles : la santé avant tout et le soutien à l’économie", précise Pierre Moscovici.

La dette de la France est-elle trop élevée ? "Je ne suis pas choqué que l’on ait 120 % de dette publique. On peut la rembourser, parce que les taux d’intérêts sont bas, parce que la signature de la France est bonne", explique le premier président de la Cour des comptes. Mais d’ajouter : "Cette dette publique, on ne peut pas éternellement la faire rouler, on ne peut pas espérer l’annuler. Donc il faudra la traiter, chercher les moyens de la rembourser. Comment ? Par de la croissance, la qualité de la dépense publique", conclut Pierre Moscovici qui se dit "hostile" à une hausse des prélèvements obligatoires.

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