Pass sanitaire : les voyagistes inquiets par les différences de législation entre la France et ses voisins européens
Réunis depuis ce lundi à Bruxelles, les 27 dirigeants des pays membres de l'Union européenne évoqueront le pass sanitaire qui doit entrer en vigueur le 1er juillet. Les négociations ont abouti entre la Commission européenne et les eurodéputés, mais cette avancée pose encore question.
Le "certificat numérique Covid européen" est au cœur des discussions au Conseil européen. Présenté comme étant le sésame de l'été face au Covid-19 pour voyager au sein de l'Union européenne, ce pass sanitaire prendra la forme d'un QR code lisible dans les 27 pays membres. Il peut signifier trois choses : soit que le voyageur a reçu ses deux doses de vaccin, soit qu'il possède un test Covid négatif (PCR ou antigénique) ou bien que la personne en question est immunisée après avoir contracté la maladie.
Trois alternatives, trois législations
Chaque pays membre peut choisir sa solution parmi ces trois alternatives, et cela donne donc des législations différentes. "La Grèce, l'Italie, l'Espagne, la Croatie, c'est vaccin ou test PCR si vous n'avez pas de vaccin. En France, c'est test PCR obligatoire", déplore Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyages qui regroupent 1 700 enseignes française du tourisme. Il milite pour une harmonisation des règles en faveur du vaccin.
"Pour un touriste étranger qui arrive en France, le test PCR vaut entre 60 et 150 euros dans son pays, et l'arbitrage peut se faire au détriment de la France à l'égard d'autres destinations."
Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyagesà franceinfo
Vu le contexte, la France ne peut pas se différencier de ses voisins. "La concurrence se joue très fortement entre pays européens, assure-t-il. Il n'y a pas d'autres terrains de vacances en dehors de l'Europe pour l'instant."
De son côté, Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde, pense à l'étape d'après : un pass sanitaire pour le monde entier. "On discute d'accords bilatéraux pour que les règles d'entrée soient les mêmes et qui évitent les quarantaines", explique-t-il. L'Union européenne a déjà entamé des pourparlers avec les États-Unis justement mais aussi avec la Suisse et le Royaume-Uni.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.