Covid-19 : enquête sur le trafic de faux pass sanitaires
Un nouveau réseau de 62 000 faux pass sanitaire a été démantelé entre Lyon, Paris et Poitiers. Cinq personnes ont été interpellés. Comment fonctionnent ces réseaux ?
Il y a quelques mois, une infirmière libérale a découvert, en consultant son compte professionnel de l'Assurance maladie, que ce dernier avait été piraté. "Entre août et novembre, j'ai vacciné 15 personnes. Sur cette même période, il y a 1 184 faux pass sanitaires ont été faits", explique Juliette Parmentier. Les pirates informatiques ont usurpé son identité pour générer ces faux pass, qu'ils ont ensuite revendus. En découvrant la fraude, l'infirmière a tout de suite porté plainte, par crainte de ne plus pouvoir exercer. Deux complices dans la région de Lyon (Rhône) ont été interpellés.
Plusieurs centaines d'enquêtes ouvertes
Aujourd'hui, environ 300 000 faux pass vaccinaux circuleraient en France. Sur Internet, les offres, allant de 150 à 300 euros, se multiplient. En quelques clics et contre quelques informations personnelles, un vendeur propose un pass pour 250 euros. Actuellement, 400 enquêtes liées à des trafics de faux pass sont ouvertes. Sally, une jeune femme de 23 ans, a été arrêtée début décembre : elle a reconnu avoir vendu des centaines de faux pass et empoché près de 20 000 euros. "J'ai trouvé une vidéo YouTube, et après, je l'ai fait pour des gens. Je pouvais me faire un Smic en une journée", confie-t-elle. Son avocat pointe une négligence de l'Assurance maladie. La fraude à la vaccination est passible de trois ans de prison pour les acheteurs et de cinq pour les vendeurs.
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