Covid-19 : en ne prenant pas de restriction, le gouvernement satisfait les élus de l'opposition, qui appellent à "ne pas embêter les Français"
Le projet de loi sur le Covid-19 doit arriver à l’Assemblée nationale mardi 5 juillet. En attendant, le gouvernement se contente de recommander le port du masque, malgré les contaminations en forte hausse. De quoi satisfaire les oppositions.
Si le gouvernement cherche des consensus, il y a un sujet sur lequel il peut espérer en trouver un en ce moment : celui du terrain sanitaire, alors que le projet de loi sur le Covid-19 arrivera à l’Assemblée nationale mardi 5 juillet.
Pas question de rendre le masque obligatoire ni même d'imposer une quelconque restriction, même si les indicateurs épidémiques virent au rouge les uns après les autres. La circulation du Covid-19 s'est ainsi intensifiée fin juin 2022, ainsi que les hospitalisations, notamment pour les plus âgés qui restent beaucoup trop nombreux à ne pas avoir leur deuxième rappel, selon les autorités sanitaires. Concrètement, en une semaine - du 20 au 26 juin -, le taux d'incidence a augmenté de 53%, selon le dernier bulletin de l'agence sanitaire. Vendredi 1er juillet, le nombre de contaminations s'élevait à 125.066 cas détectés en 24 heures.
Pourtant la ligne de conduite de l'exécutif est, pour le moment, très tranquille, peu alarmiste. Et ça tombe bien : c’est ce que défend par exemple le Rassemblement national mais aussi les Insoumis. "La moindre chose que vous imposerez, ça ne passera pas, prévient la députée insoumise et aide-soignante Caroline Fiat. Il faut remettre la prévention sanitaire au coeur des débats chez les Français."
Le pass sanitaire enterré
Une fois n’est pas coutume, la majorité dit au mot près la même chose : "Ce qu'il faut, c'est pas embêter les Français. Il faut informer la population", assure le député MoDem et médecin Cyrille Isaac-Sibille. "Il faut donner les recommandations et après il faut que chacun se sente responsable. Il faut responsabiliser", martèle-t-il.
D’ailleurs, le texte gouvernemental présenté la semaine prochaine aux députés n’aura que deux articles, l’un sur le suivi de l’épidémie, l’autre sur la possibilité d’instaurer à nouveau des contrôles sanitaires aux frontières. Le pass sanitaire en France, lui, n’est pas une option. Comme si, malgré les 120 000 cas détectés chaque jour, l’ensemble de la classe politique avait décidé de mettre derrière elle la crise sanitaire.
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