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Pass sanitaire : avoir un faux document, vrai bon plan ou fausse bonne idée ?

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Enquête : faux pass, vrai bon plan ou fausse bonne idée ?
Enquête : faux pass, vrai bon plan ou fausse bonne idée ? Enquête : faux pass, vrai bon plan ou fausse bonne idée ?
Article rédigé par France 3 - B. Delombre, A. Gaucher, J. Vitaline, A. Zouiech, L. Haedrich, France 3 Haedrich, France 3 Régions, H. Horoks
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Escrocs sur Internet, membres du personnel médical… Pour les réfractaires à la vaccination, tous les moyens sont bons pour se procurer un faux pass sanitaire. Une pratique qui n’est pas sans risques, surtout pour la santé.

À l’hôpital d’Antibes (Alpes-Maritimes), le phénomène prend de l’ampleur. Ces 10 derniers jours, quatre patients atteints du Covid-19 se sont présentés avec de faux pass sanitaires. Des malades dont le profil met immédiatement la puce à l’oreille aux médecins : "Ce sont des gens qui font des covid graves, et qui arrivent aux urgences (…) des gens vaccinés avec un schéma vaccinal complet et qui font des formes graves comme on a pu le voir à 50 et 60 ans, et bien tout simplement ça n’existe pas", explique le Dr. Éric Réau, praticien hospitalier aux urgences de l’hôpital.

Attention aux escrocs

Et l’issue peut être fatale : une femme de 57 ans est décédée des suites du covid à l’hôpital de Garches (Hauts-de Seine) car, n’ayant pas détecté à temps la supercherie, les médecins n’ont pas pu administrer un traitement adapté. Attention également aux comptes sur les réseaux sociaux qui promettent un faux pass. Le tarif : un pass trois doses pour 150 euros, mais sans avoir la garantie de bien avoir le pass. Aussi, certains en appellent à la complicité du personnel de santé. À Béziers (Occitanie) en juin dernier, une infirmière a simulé une injection à l’une de ses connaissances. Ils ont été interpellés. Poursuivie pour escroquerie, l’infirmière encourt cinq ans de prison, et trois ans pour son patient et des dizaines de milliers d’euros d’amende.

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