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Plus de la moitié des urgentistes en burn-out après le Covid-19, selon une étude mondiale

Les femmes, notamment les infirmières, sont les plus concernées. L'étude pointe le manque de prise en charge face à ces problèmes : moins de la moitié des répondants disent avoir eu accès à un soutien psychologique.

Article rédigé par franceinfo
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Une équipe médicale s'affaire autour d'un patient atteint du Covid-19 dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, le 14 décembre 2021. (JULIEN DE ROSA / AFP)

62% des urgentistes souffrent d'au moins un symptôme d'épuisement professionnel, selon une étude de la Société européenne de médecine d’urgence publiée vendredi 28 mai dans l'European Journal of Emergency Medicine. L'étude a été réalisée grâce à un questionnaire, auquel ont répondu en janvier et février 2022 près de 2000 professionnels des urgences, principalement des médecins, mais aussi des infirmiers et du personnel paramédical, venant de 89 pays. Elle a été publiée vendredi dans la revue à l’occasion de la journée mondiale de la médecine d’urgence.

La proportion est plus élevée chez les infirmières

Selon cette étude, la proportion d'urgentistes en situation de burn-out est plus élevée deux ans après la pandémie de Covid-19. Ce sont les infirmiers et les femmes qui sont concernés : 73% d'infirmiers, contre 60% de médecins, 64% de femmes, contre 59% d'hommes, souffrent d'épuisement professionnel. Les personnes les moins expérimentées sont les plus touchées : 74% des urgentistes ayant moins de 5 ans d'expérience en souffrent, contre 60% des professionnels ayant plus de 10 ans de métier. Cela se traduit par un sentiment d'absence d'accomplissement personnel (48%), une dépersonnalisation par rapport aux tâches quotidiennes (47%), et un épuisement émotionnel (46%).

Enfin, l'étude pointe le manque de prise en charge face à ces problèmes : seuls 41% des répondants disent avoir eu accès à un soutien psychologique.

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