: Vidéo Vaccin contre le Covid-19 : l'ensemble des pays seront "servis en même temps", assure le président de Sanofi
Serge Weinberg était l'invité du 20 heures de France 2. Il a affrmé que les propos du directeur général du laboratoire français, selon lesquels les Etats-Unis seraient servis en premier, ont été "déformés".
"Je vais être extrêmement clair, il n'y aura aucune avance particulière d'aucun pays." Invité d’Anne-Sophie Lapix sur le plateau du 20 heures de France 2, jeudi 14 mai, Serge Weinberg, président de Sanofi, a tenté de désamorcer la polémique après les propos du directeur général du laboratoire français.
Dans une interview à l'agence Bloomberg, Paul Hudson a indiqué les États-Unis obtiendr[aient] les vaccins en premier… car ils ont investi pour essayer de protéger leur population". Comprenez : priorité au payeur. Sanofi est un groupe français qui possède plusieurs sites en France. Le chef de file du Parti socialiste, Olivier Faure, a fait part de son indignation. Emmanuel Macron, lui aussi, a réagi, exprimant la nécessité "que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché".
"Il ne doit pas y avoir la moindre ambiguïté"
"Les propos du directeur général ont été déformés", a assuré sur France 2 Serge Weinberg. "Nous sommes organisés avec différentes unités de fabrication, certaines aux États-Unis, mais les plus importantes en France et en Europe (...) Nous mettons tout en œuvre pour que l’ensemble des pays soient servis en même temps. Il ne doit pas y avoir la moindre ambiguïté sur nos intentions. C’est d’ailleurs l’histoire et l’éthique de notre société", a-t-il fait savoir, évoquant un vaccin à sortir "sans doute à la fin de l’année 2021".
Groupe pharmaceutique mondial, Sanofi travaille à la mise au point d’un vaccin contre le coronavirus. Des recherches en partie financées par le gouvernement américain. Selon Serge Weinberg, les Etats-Unis ont investi 400 millions de dollars. Ils auront donc priorité sur les vaccins produits dans les usines américaines. Mais "nos capacités sont beaucoup plus importante en dehors des Etats-Unis", a rappelé le président de Sanofi.
Selon l’avocat François Pochart, l’Etat français peut réquisitionner ces vaccins à la condition qu'ils soient produits en France. La mise au point d’un vaccin prendra un an dans le meilleur des cas. D’autres laboratoires sont dans la course.
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