"Pour l'instant j'arrive à tenir, mais ça ne pourra pas durer longtemps" : certains professionnels inquiets d'un confinement prolongé

Raynald Hervo a monté son entreprise d’entretiens de parcs et jardins il y a six ans, en 2014. Le quadragénaire intervient aujourd'hui chez une soixantaine de clients dans le sud de la Loire-Atlantique. Depuis mardi, il travaille muni de son attestation de déplacement obligatoire. Et pour l’instant, il réussit à poursuivre son activité : "Cette semaine je vais travailler puisque je vais m'occuper de résidences de clients qui ne sont pas là, de résidences secondaires. Mais on avance un peu au jour le jour", explique l'entrepreneur. "Dans la mesure où je travaille tout seul - je n'ai pas d'employé - et où je n'a pas de contact avec le client, je pense qu'il n'y a pas de problème à continuer."

En revanche, un de ses collègues qui emploie des salariés a lui arrêté toute activité en début de semaine. Pourtant, à cette période de l’année, le travail ne manque pas : "Le beau temps est de retour depuis quelques jours et jusqu'à la fin du mois. On est en pleine période de tonte", rappelle Raynald Hervo. "Mais pour le moment, peu de clients m'ont appelé, je pense que le jardin n'est pas leur priorité actuellement..."

Les déchetteries fermées, un vrai problème

Ce qui est une priorité en revanche pour Raynald Hervo, c’est d’évacuer les déchets des jardins dans lesquels il intervient et là…il y a un vrai souci : "La déchetterie est fermée et ça, c'est un vrai problème pour moi. Pour l'instant j'arrive à m'arranger avec un collègue qui a un espace de stockage, mais ça ne pas pouvoir durer ad vitam aeternam...", s'inquiète le paysagiste.

Il n'y a pas que les paysagistes comme moi qui sont embêtés par la fermeture des déchetteries, mais aussi les plombiers, les menuisiers, etc... On a tous besoin de déposer nos déchets, cela risque de poser de vrais problèmes dans les jours qui viennent.

Raynald Hervo, paysagiste en Loire-Atlantique

à franceinfo

Combien de temps pourra-t-il encore continuer à travailler ? C’est une des questions que se pose Raynald Hervo…Mais ce n’est pas la seule car pour ce père de famille, au-delà de l’avenir de son entreprise, la priorité demeure le contrôle de l’épidémie.