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Privé de fidèles, le sanctuaire de Lourdes organise un "e-pèlerinage mondial"

La crise sanitaire devrait entraîner un déficit de huit millions d'euros en 2020.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des pélerins assistent à la retransmission d'une messe du pape François sur un écran, le 30 mai 2020 à Lourdes (Hautes-Pyrénées). (LAURENT DARD / AFP)

Confronté à l'annulation des pèlerinages à cause de la crise sanitaire, le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées) organise le premier pèlerinage virtuel mondial, jeudi 16 juillet, afin de "communier avec les pèlerins du monde entier" et de lancer un appel aux dons. Pour cette manifestation, baptisée "Lourdes United", des célébrations et prières en cinq langues sont retransmises par les télévisions catholiques et autres canaux de diffusion à travers le monde entier, des Etats-Unis à l'Indonésie.

Une émission spéciale de deux heures est également programmée dans l'après-midi, en direct de la Grotte où, selon la religion catholique, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous en 1858. Pendant le confinement, "on a bien vu que le sanctuaire, fermé au public, n'avait jamais eu autant de fréquentation mondiale par tous les autres moyens à disposition", explique Mathias Terrier, responsable de la communication du Sanctuaire. "On a compris qu'il fallait élargir ces moyens."

"Nous avons besoin de la générosité de tous"

Parallèlement aux retransmissions, une équipe de chapelains est chargée de dialoguer en différentes langues sur les réseaux sociaux, "avec des prêtres qui répondent aux intentions de prières, mais aussi par exemple aux interrogations sur les possibilités de pèlerinage à Lourdes ou à des questions sur la foi", poursuit Mathias Terrier.

Bien que rouvert depuis le 16 mai, après une fermeture historique de deux mois, le sanctuaire subit l'annulation de la quasi-totalité des pèlerinages organisés, nombreux en période estivale. Lourdes n'accueille plus désormais que des pèlerins individuels. Le "e-pèlerinage" est aussi l'occasion de lancer un appel aux dons, alors que le sanctuaire prévoit un déficit de huit millions d'euros en 2020.

"C'est une saison quasi-blanche et nous prévoyons une perte d'exploitation très forte", plaide le recteur Olivier Ribadeau-Dumas. "Pour que nous puissions nous relever, accueillir des pèlerins et préparer l'avenir, nous avons besoin de la générosité de tous ceux qui aiment Lourdes." Le sanctuaire vit pratiquement exclusivement des dons, notamment sur place.

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