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Régionales fixées en juin : "Ces annonces sont très prématurées, l'épidémie n'est pas contrôlée", déplore le chef du service de néphrologie de la Pitié-Salpêtrière

"Comment peut-on savoir aujourd'hui ce que sera le niveau de l'épidémie fin juin ?", s'interroge Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Deuxième tour des élections municipales dans les Pyrénées-orientales, en juin 2020 (photo d'illustration) (CLEMENTZ MICHEL / MAXPPP)

Sur franceinfo ce mardi 13 avril, le professeur Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris s'est insurgé du maintien des élections régionales en juin, en proposant simplement de décaler le scrutin d'une semaine. Il demande aussi le renforcement des mesures à l'arrivée des personnes en provenance du Brésil, où l'épidémie est hors de contrôle.

franceinfo : Voter le 20 et le 27 juin comme le Premier ministre Jean Castex va le proposer, est-ce que c'est une bonne idée ?

Gilbert Deray : Je ne comprends pas comment on peut déjà nous indiquer qu'il y aura des élections en juin. Je ne comprends pas comment on peut parler de déconfinement alors que l'épidémie n'est absolument pas contrôlée. Comment peut-on savoir aujourd'hui ce que sera le niveau de l'épidémie fin juin ?

Il faudrait voter à l'automne ?

Je ne sais pas quand on devrait voter, mais ce que je sais, c'est que les annonces actuelles sont très prématurées. Ces annonces devraient être décalées à un instant où l'épidémie est sous contrôle. Quand on aura une vraie tendance, et pas une prédiction, à ce moment-là on mettra en place les procédures qui permettent de déconfiner, mais aussi la tenue des élections.

Faut-il s'inquiéter de l'arrivée de ces variants brésiliens en France ?

Absolument. Les variants brésiliens et sud-africains représentent environ 5% des cas en France. Cela démarre petit mais après cela peut être fulgurant, exponentiel. Il faut s'en inquiéter et prendre toutes les mesures pour bloquer ces variants. Soit on interdit les vols en provenance du Brésil, soit on ne les interdit pas, et dans ce cas, ceux qui arrivent doivent être soumis à des vérifications beaucoup plus strictes que celles actuellement recommandées. Le confinement en vigueur doit être obligatoire et contrôlé, avec un test PCR à la fin de cette quarantaine.

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