Cet article date de plus de deux ans.

Rejet d'un antiviral contre le Covid-19 : "Ce serait une perte de chance pour les patients d'avoir ce médicament", estime la directrice de la HAS

La Haute autorité de Santé a décidé de refuser l'accès précoce au traitement antiviral du laboratoire Merck. "Nous n'avons pas eu la preuve de son efficacité", explique sur franceinfo la présidente du collège de la HAS Dominique Le Guludec. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Professeur Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de Santé, invitée de franceinfo jeudi 25 mars 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous avons pensé que ce serait une perte de chance pour les patients d'avoir ce médicament", a déclaré sur franceinfo Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute autorité de Santé, après l'avis négatif rendu par la HAS sur le traitement antiviral de Merck contre le Covid-19.

"Nous n'avons pas eu la démonstration de son efficacité, et au mieux, elle serait de 30% avec beaucoup d'interrogations et de questionnements sur l'étude", a-t-elle détaillé. La professeure rappelle qu'en août, la HAS a autorisé un autre traitement, qui a "une efficacité dans les mêmes indications de plus de 80%", et qui est donc à privilégier. Elle a également rappelé que la mise au point d'un médicament était "tout le temps très difficile, pour avoir un médicament qui marche, il faut en essayer beaucoup."

Un autre traitement préventif validé

La HAS a refusé ce traitement curatif administré par voie orale, mais dans le même temps elle a validé un autre traitement, préventif cette fois, basé sur les anticorps monoclonaux et administré par voie intramusculaire. Développé par Astra Zeneca, il est destiné à "toutes les personnes qui sont mal protégées par la vaccination, les immunodéprimées, et son efficacité semble durer six mois", a précisé Dominique Le Guludec.

Elle a expliqué que ce nouveau traitement d'Astra Zeneca sera plus simple à administrer que le premier traitement similaire déjà disponible. "Manifestement les patients avaient du mal à y avoir accès, celui-ci sera beaucoup plus facile à faire en ville", a-t-elle assuré.

La présidente de la HAS a également rappelé que de nombreux essais étaient en cours pour d'autres traitements. "Nous allons voir arriver dans les deux à trois semaines qui viennent deux nouveaux traitements à anticorps de GSK et de Pifzer."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.