Remboursement des voyages annulés : l'association de consommateurs CLCV prête à aller "devant le Conseil d'État" si "le gouvernement ne réagit pas"
"Ce n'est pas aux consommateurs de sauver le secteur du tourisme", estime l'association qui rappelle que le système des "avoirs" est illégal.
L'association de consommateurs CLCV (Consommation Logement Cadre de vie) se dit prête à aller "devant le Conseil d'État" pour défendre le droit des voyageurs à se faire rembourser en cas d'annulation de leurs voyages en raison du coronavirus. Jeudi 2 juillet, Bruxelles a lancé une procédure d'infraction à l'encontre de dix pays de l'UE, dont la France, soulignant que les droits des consommateurs restaient valables malgré le contexte actuel.
Le gouvernement français sait bien que son ordonnance [prise le 25 mars dernier] est totalement en dehors de la légalité, puisqu'au niveau européen le remboursement va de soi à partir du moment où le voyage est annulé.
Jean-Yves Mano, président de la CLCVà franceinfo
Jean-Yves Mano, s'est félicité vendredi 3 juillet sur franceinfo de la décision de la Commission européenne. "Si jamais le gouvernement ne réagit pas, nous attaquerons l'ordonnance au Conseil d'État", a-t-il affirmé.
L'"avoir" est illégal
Cette ordonnance stipule que les voyages organisés, les séjours tout compris et les prestations indépendantes comme un hébergement ou une location de voiture qui auront été annulés à compter du 1er mars et jusqu'au 15 septembre, en raison du Covid-19, pourront être reportés pendant 18 mois au moyen d'un "avoir".
"Ce n'est pas aux consommateurs de sauver le secteur du tourisme (…) Je pense que l'État peut sauver ce secteur économique comme les autres", a estimé Jean-Yves Mano.
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