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Réouverture des écoles : "On est encore très loin du moment où on sera en capacité de définir clairement comment cela va se passer"

Gilles Langlois, secrétaire national du syndicat SE-Unsa, détaille les écueils sanitaires et organisationnels d'un retour à l'école en mai.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un message de soutien accroché à l'entrée d'une école toulousaine, fermée pour cause de coronavirus (illustration). (DDM NATHALIE SAINT - AFFRE / MAXPPP)

La réouverture des écoles le 11 mai ne se fera pas en même temps sur tout le territoire français, a expliqué dimanche 19 avril Édouard Philippe. Elle pourrait se faire en fonction des zones et par moitié de classe. "On est encore très loin du moment où on sera en capacité de définir clairement comment cela va se passer", a expliqué lundi sur franceinfo Gilles Langlois, secrétaire national du syndicat SE-Unsa.

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Que pensez-vous des pistes évoquées ?

L'alternance des classes une semaine sur deux pose problème. Qui va s'occuper des enfants qui ne seront pas en classe et à la maison, qui va assurer le suivi pédagogique de ces élèves ? On est encore très loin du moment où on sera en capacité de définir clairement comment cela va se passer à partir du 11 mai. Sur les conditions pratiques nous attendons des réponses précises apportées par le ministre de l'Éducation nationale. On devrait avoir ça en fin de semaine ou la semaine prochaine pour pouvoir regarder si les scénarios proposés sont compatibles avec la sécurité des personnels, des élèves.

Une alternance est-elle faisable ?

Il faut avoir des scénarios plus pratiques. Si vous êtes sur un demi-groupe une semaine et un autre l'autre semaine cela veut dire que l'enseignant est en classe avec le premier et que pour le second il n'y a rien qui se passe. Au niveau des cantines scolaires c'est très compliqué de les maintenir en l'état avec les gestes barrières. On ne peut pas demander aux enfants d'être à la cantine et de garder leurs masques pour manger. Pour l'instant c'est très difficile de se prononcer. Nous avons déjà fait part au ministre des points sur lesquels nous avions des inquiétudes et sur lesquels il fallait apporter des réponses précises.

Une rentrée région par région est-elle une bonne chose ?

Il y a des éléments sanitaires et la présence de tests pour que la reprise se passe dans de bonnes conditions est importante. Certaines zones ont été plus touchées que d'autres et vous avez des certaines grandes villes, comme Marseille, Paris, Lille, des populations qui ont été extrêmement en rupture par rapport à l'école et que les enseignants n'ont pas pu suivre. Donc, il y a une urgence qui n'est pas que sanitaire.

La zone C (académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse, Versailles) termine ses vacances scolaires. Comment va se passer la reprise ?

Il n'est pas possible de reconstruire à l'identique ce qui se passe ce qui se fait en classe. Par contre, nous avons des relations très proches entre les enseignants et les élèves et les parents et les élèves. Il faut structurer une journée avec des temps d'apprentissage identifiés. Le fait qu'il y ait une perspective de reprise est quelque chose qui donne envie aux enfants de se retrouver et donc ça les motive.

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