Cet article date de plus de quatre ans.

Rues désertes, transports en commun vides, zéro bouchon... Trois signes que la France est à l'arrêt et bien confinée

Seuls certains déplacements sont autorisés depuis l'entrée en vigueur, mardi 17 mars, à midi, du confinement général. Une mesure extrême qui semble être respectée.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Une rue déserte à Paris après la mise en place du confinement pour lutter contre le coronavirus, le 17 mars 2020. (MATHIEU MENARD / HANS LUCAS / AFP)

Les Français semblent avoir entendu les consignes du gouvernement. Le Premier ministre Edouard Philippe a une nouvelle fois martelé, mardi 17 mars, dans le journal de 20 heures sur France 2, l'obligation de "rester chez soi" afin de limiter la propagation du coronavirus Covid-2019. L'ensemble de la population est confinée depuis mardi midi et ne peut sortir que pour faire ses courses, se soigner ou travailler (à condition d'avoir les attestations nécessaires). Franceinfo liste trois signes que la France est désormais à l'arrêt.

>> Coronavirus : suivez les dernières infos sur l'épidémie dans notre direct

Des rues désertes

A Paris comme en province, les rues se sont progressivement vidées, mardi après-midi. De nombreuses photos, prises par des agences de presse ou publiées sur les réseaux sociaux, ont montré les lieux publics désertés par les passants et les voitures. "Paris n'a plus rien à voir avec ce qu'on a connu hier, s'est félicité le ministre de la Santé, Olivier Véran, mercredi 18 mars sur LCI. Ces mesures s'imposent à tous et sont nécessaires à tous. Je crois sincèrement que les Français ont compris et ont accepté."

Quelque 100 000 policiers et gendarmes sont mobilisés depuis mardi pour effectuer des contrôles, tant sur les routes qu'auprès des piétons, afin de s'assurer que tous les déplacements sont justifiés par un motif valable. Environ 10 000 contrôles de circulation ont été effectués à Paris et dans la petite couronne depuis mardi midi, a ainsi indiqué mercredi la préfecture de police de Paris. Le montant des amendes pour le non-respect de ces règles est désormais de 135 euros, porté à 375 euros avec la majoration.

Aucun embouteillage en Ile-de-France

"Ce mardi, ça roule comme un dimanche..." Le Parisien a souligné la fluidité du trafic sur les routes franciliennes, mardi 17 mars, alors que le confinement n'avait pas encore officiellement débuté. A 7 heures, la Direction des routes d'Ile-de-France (Dirif) comptabilisait 6 km d'embouteillages cumulés, contre 130 km en moyenne à cette heure le mardi (selon les chiffres des trois dernières années).

A 9 heures, le chiffre a atteint 7 km. "A la même heure, un mardi non confiné, c'est en moyenne… 330 km", relevait Le ParisienLe pic de circulation de la matinée a été enregistré à 9h20, avec 11 km de bouchons cumulés. Mercredi à 8h40, le site Sytadin relevait "0 km de bouchons" contre 275 en moyenne à la même heure, comme le montre cette courbe.

La courbe de Sytadin montrant l'état du trafic en Ile-de-France, le 18 mars 2020 à 8h40. (SYTADIN)

"Nous avons déjà connu des cas comparables par le passé notamment lors des attentats. Plusieurs routes avaient été fermées à la circulation lors de la visite de chefs d'Etat de pays étrangers, explique Robin Leroy, responsable de la communication de la direction des routes en Ile-de-France, interrogé par CapitalLe fait qu'il n'y ait pas de bouchons ne signifie pas qu'il n'y a pas de voitures sur les routes." Cela indique toutefois que les Franciliens semblent respecter les restrictions de déplacement durant cette période de confinement.

Des transports en commun vides

Autre conséquence du confinement : les Français sont également moins nombreux à prendre les transports en commun. Sur Twitter, des internautes ont mis en ligne des images de rames et de bus vides à Paris. Un chauffeur de bus, chargé de relier Saint Ouen (Seine-Saint-Denis ) et le centre de la capitale, indiquait au Dauphiné Libéré n'avoir eu que cinq passagers pour son premier trajet, mardi. "C'est au mieux 3% de ce que je fais d'habitude", estime-t-il. 

Même son de cloche à Nantes (Loire-Atlantique), où il n'y a "personne sur la route", selon un chauffeur interrogé par Ouest-France. "Pas besoin de forcer le passage au rond-point de Rennes ! Plutôt habitué aux incivilités, j'ai été étonné de constater que le confinement était extrêmement bien respecté, explique Pascal Lucas. Dans mon bus, je transporte tout au plus cinq à six personnes par tournée dans un véhicule qui peut en contenir jusqu'à 120. (...) On respire."

La sélection de franceinfo sur le coronavirus

Eclairage. Vaccins, chloroquine, remdesivir... Où en sont les recherches pour trouver des remèdes contre le coronavirus ?

• Pratique. VIDÉO. #OnVousRépond : enterrements, attestation, confinement... Edouard Philippe a répondu à vos questions sur le coronavirus

• Désintox. Boissons chaudes, soleil, tests à faire soi-même... Nous avons passé au crible les pseudo-conseils envoyés par un message viral

• Infographie. L'épidémie en France suit toujours une trajectoire similaire à celle de l'Italie (à huit jours d'écart)

• VIDEO. Les quatre gestes simples à adopter pour se protéger et éviter la propagation

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.