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Infographie Coronavirus : ce graphique montre la trajectoire similaire de l'épidémie en France et en Italie (à huit jours d'écart)

L'évolution du nombre de cas de contamination au coronavirus en France suit sensiblement celle de l'Italie.

Article rédigé par Robin Prudent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'évolution du nombre de cas de coronavirus en France et en Italie. (ROBIN PRUDENT / FRANCEINFO)

Les deux voisins s'observent de près. Nombre de personnes contaminées, nombre de morts… Depuis le début de l'épidémie de coronavirus en Europe, la France et l'Italie vivent des situations comparables. Si les premiers cas de personnes infectées ont été détectés d'abord dans l'Hexagone à la fin janvier 2020, l'explosion des contaminations a finalement eu lieu de l'autre côté des Alpes, mi-février. Lorsqu'on regarde ces chiffres de plus près, on note désormais une ressemblance : l'évolution du nombre de cas de contamination au coronavirus en France semble suivre celle de l'Italie, avec huit à dix jours de retard. De quoi laisser craindre une accélération future du nombre de cas.

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Alors, la France va-t-elle vraiment suivre l'Italie ? Le nombre de cas va-t-il dépasser les 100 000 dans huit jours, comme c'est le cas, mardi 31 mars, chez nos voisins transalpins ? Pas forcément, selon Jean-Stéphane Dhersin, spécialiste de la modélisation des épidémies. Selon lui, la courbe des cas français va augmenter, mais pas obligatoirement suivre l'évolution de la courbe italienne. A une condition : prendre des mesures barrières efficaces comme les quarantaines.

"Je crains un scénario à l'italienne"

"Nous sommes en guerre", a martelé Emmanuel Macron en annonçant lundi 16 mars une batterie de mesures de confinement draconiennes en France, comparables à celles adoptées récemment en Italie et en Espagne. A partir du lendemain midi, les Français ne peuvent plus sortir de chez eux ni se réunir sans raison valable et "toute infraction sera sanctionnée", a averti le président. Avec ce type de mesure, "on va gagner du temps avant d'avoir un fort décollage de la courbe", estimait le mathématicien du CNRS. "Et celle-ci va monter moins haut. Et ça, c'est quelque chose qui est extrêmement important. Parce que la hauteur maximale va engorger ou pas les services de santé." La stratégie de freinage pourrait donc porter ses fruits.

Tous les médecins n'en sont pas convaincus. "Je crains un scénario à l'italienne, que le système de santé soit complètement débordé par l'afflux de patients", a alerté, quelques jours auparavant, Eric Caumes, chef du service maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Selon lui et d'autres professionnels de santé, les hôpitaux et les services de réanimation vont devoir faire face à une explosion du nombre de cas à traiter. Une éventualité que le gouvernement tente de prévenir en reportant toutes les opérations non urgentes.

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