: Vidéo #OnVousRépond : enterrements, attestation, confinement... Edouard Philippe a répondu à vos questions sur le coronavirus
Sur le plateau de France 2, Edouard Philippe a répondu à trois questions que vous nous avez posées via l'opération #OnVousRépond.
Vous êtes très nombreux à nous interroger sur l'épidémie de coronavirus et les mesures de confinement historiques qui ont été mises en place en ce début de semaine. Trois de vos questions ont été posées à Edouard Philippe sur le plateau du journal de 20 heures de France 2. Voici ses réponses.
"Un ami est décédé il y a 48 heures. Avons-nous le droit de nous rendre à son enterrement ?" – @Gaelle
La réponse du Premier ministre :
"Ce que je vais dire est terrible à entendre, mais je me dois d’être à la hauteur des fonctions que j’occupe, donc je vais répondre non. Nous devons limiter au maximum les déplacements. Je le dis avec une grande tristesse, mais aussi avec une très grande détermination.
Même dans cette circonstance, et j'ai bien conscience de dire quelque chose d'une grande dureté, nous ne devons pas déroger à la règle qui a été fixée.
Edouard Philippe
"Faut-il renouveler l'attestation tous les jours si le motif est identique ?" – @Jean-Luc
La réponse du Premier ministre :
"Pour ceux qui vont bénéficier de ce document dans le cadre des déplacements domicile-travail, un seul document suffit. Il suffit que l'employeur atteste du fait que vous êtes employé à tel endroit et que vous avez besoin de continuer à aller travailler pour que ce document fasse foi pendant toute la durée du confinement.
Quand vous sortez faire vos courses, il faut remplir ce document, et le remplir à chaque fois que vous sortez.
Edouard Philippe
Je sais que c'est une contrainte, mais c'est une contrainte qui permet de vérifier que les règles sont collectivement bien respectées, et compte-tenu de l'importance de ces règles, et de l'enjeu pour tout le monde, (...) il est indispensable d'être extrêmement rigoureux et précis avec ce document et dans l'ensemble de l'observation des règles que nous avons édictées."
"Je suis artisan en bâtiment, avec 3 salariés. Avons-nous le droit de travailler sur nos chantiers ?" – @Tib Fg
La réponse du Premier ministre :
"La décision que nous avons prise, c'est de procéder à un régime de restrictions, de confinement, qui n'interdit pas le travail. Nous avons massivement encouragé les entreprises à avoir recours au télétravail. On estime que le télétravail peut concerner jusqu'à 8 millions de personnes.
Il faut que tous ceux qui peuvent télétravailler, télétravaillent.
Edouard Philippe
La deuxième chose, c'est que nous avons fermé un certain nombre de commerces et d'activités. Des commerces non alimentaires, des cafés, des restaurants... Lorsque ces entreprises sont fermées, par définition on ne peut pas et on n'a pas le droit de se rendre à son travail puisqu'on est placés dans une situation où on ne peut plus travailler. Pour les autres entreprises, il y en a un certain nombre qui, par leur activité même, n'ayant soi plus de clients ou ne peuvent plus produire, ont pris la décision d'interrompre leur activité.
Les salariés qui travaillent dans ces entreprises vont bénéficier d'un régime d'activité partielle ou de chômage partiel, que nous sommes en train de transformer – c'est l'objet du projet de loi que je vais déposer demain en conseil des ministres et que nous allons discuter à l'Assemblée nationale et au Sénat en urgence jeudi et vendredi. Il va permettre une meilleure indemnisation de l'activité partielle, pour faire en sorte que ceux qui subissent ce chômage partiel puissent bénéficier d'une meilleure rémunération. (...)
Pour les indépendants, et ça concerne la question que vous m'avez posée, nous allons faire en sorte, par un fond de solidarité, de pouvoir verser aux indépendants (...) une rémunération qui va les aider à passer cette étape.
Nous n'avons pas interdit l'activité professionnelle. Si les règles de sécurité, si les gestes barrières et la distanciation entre ceux qui se rencontrent peuvent être respectés, il est possible de continuer son activité professionnelle.
Edouard Philippe
Ma priorité c'est évidemment la santé des Français mais il n'est pas impossible de travailler. Il y a des pays qui ont pris comme nous des mesures de confinement, je pense à l'Italie et à l'Espagne, qui sont également strictes, mais dans lesquelles les salariés qui le doivent ou qui le peuvent, peuvent continuer à travailler. Mais avec un régime très strict de déplacement vers leur travail et avec le respect très strict des mesures de sécurité et des gestes barrière dans les entreprises."
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