Sanofi : le directeur général du groupe affirme que les États-Unis "obtiendront le vaccin en premier"
Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, a jugé "inacceptables" les propos du directeur général de Sanofi. Mercredi 13 mai, Paul Hudson a déclaré que les États-Unis recevront en priorité un éventuel vaccin contre le Covid-19 du laboratoire français.
La petite phrase n’est pas passée inaperçue au sein même de Sanofi. Dans une interview accordée mercredi 13 mai à l’agence de presse américaine Bloomberg, le patron du groupe pharmaceutique français, Paul Hudson, affirme que les États-Unis auront la priorité sur un vaccin contre le Covid-19 : "Le gouvernement américain a le droit aux plus grosses pré-commandes, car il s’est investi pour prendre le risque. (…) Ils obtiendront le vaccin en premier." Une avance qui ne sera cependant que de quelques jours ou de quelques semaines, selon Paul Hudson.
Une décision purement financières selon les salariés du groupe
Sanofi recherche un vaccin depuis mi-février, avec l’annonce d’un accord avec le BARDA, un organisme rattaché au ministère américain de la Santé. Certains salariés du groupe sont scandalisés. Ils dénoncent une décision purement financière. "Ce n’est pas acceptable au regard des besoins sanitaires qu’il y a sur l’ensemble de la planète. En 2020, Sanofi a versé près de 4 milliards d’euros aux actionnaires. Les salariés de Sanofi qui sont mobilisés pour trouver un vaccin, eux, cherchent à sauver des vies, pas enrichir des actionnaires", tance Thierry Bodin, responsable CGT du groupe.
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