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Singapour, jusqu'à présent préservée du coronavirus, s’inquiète. Et toute l’économie mondiale avec elle

Tous les matins, nous nous intéressons à une zone ou un pays du monde qui traverse cette crise. Alors que la Chine semble doucement sortir de la pandémie, d’autres pays d’Asie font face à un nouveau front épidémique, et parmi, eux, la cité-Etat de Singapour.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deux lycéennes portant des masques de protection contre le coronavirus, le 25 mars 2020 à Singapour (ROSLAN RAHMAN / AFP)

Singapour, une ville-Etat, est à la fois l’un des plus grands centres de transit aérien de l’Asie, une place financière importante, et un carrefour commercial essentiel pour la région. Jusqu’à présent, elle résistait au coronavirus. Mais en quelques jours, la tension est montée, avec près de 650 cas de contamination, et deux décès enregistrés. Résultat quasi immédiat : la compagnie nationale a cloué au sol ses avions, et réduit ses vols de 96%.
Il est désormais interdit aux voyageurs d’entrée sur le sol singapourien, seuls les détenteurs de permis de travail dans les secteurs de la santé ou des transports peuvent encore entrer. 

Mesures radicales

Singapour a eu les tout premiers cas, venant de Chine début février. Immédiatement, les services de cet Etat d’un peu plus de cinq millions d’habitants ont utilisé la géolocalisation et la vidéosurveillance, et envoyé des sms ou appelé tous ceux qui pouvaient avoir été en contact avec des malades.
 

Le système va désormais plus loin : tout le monde doit charger une application, et activer son bluetooth. Les parcours sont enregistrés et un algorithme prévient les autorités : si vous avez croisé un malade, vous êtes convoqué pour un test, et si positif, placé en quarantaine. Ensuite, on vous appelle pour vérifier que vous êtes bien chez vous. En cas de fraude, 6 500 euros d’amende et six mois de prison.

L'économie du pays se grippe

Le PIB, produit intérieur brut, du pays s’est contracté de 2,2% au premier trimestre. C’est le plus mauvais chiffre depuis la crise de 2008. En soi, cela peut paraître peu. Sauf que Singapour est considéré comme un indicateur. Quand l’économie et la finance y vont mal, toute l’Asie suit, avec quelques semaines de décalage. Le ministère de l’Economie, en révélant ces chiffres, a annoncé qu’il prévoyait une aggravation rapide de la situation économique. 

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