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Solutions hydroalcooliques fabriquées en pharmacie : il y a une pénurie de flacons en plastique, leur prix "flambe", s’inquiète un représentant des pharmaciens

"On a très peu de flacons aujourd’hui qui sont disponibles, malheureusement, il y a une pénurie", s'inquiète ce samedi sur franceinfo Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens.

Article rédigé par franceinfo
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Une chaîne de production de solution hydroalcoolique, au "laboratoire Gilbert", à Plouedern (Finistère) (LOIC VENANCE / AFP)

Les pharmaciens sont désormais autorisés à fabriquer une solution hydroalcoolique pour se laver les mains afin de limiter la propagation du coronavirus, mais "le prix du flacon coûte presque plus cher que la matière première et le temps de fabrication", déplore ce samedi sur franceinfo Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens. Résultat : les prix s'envolent.

franceinfo : Comment se passe la préparation de ces gels hydroalcoolique ?

Gilles Bonnefond : Il s’agit précisément d’une solution hydroalcoolique. Elle est plus liquide, c’est ce qui est recommandé par l’OMS. C’est cette formule que l’on est autorisé à fabriquer. Elle est réalisée dans la plupart des officines. Il faut s’approvisionner en matière première, ce sera fait d’ici lundi. Un des problèmes que l’on va rencontrer, ça va être la mise à disposition de flacons. Parce que l’on a très peu de flacons aujourd’hui qui sont disponibles, malheureusement, il y a une pénurie. On va être amenés à voir comment on va re-remplir des flacons qui vont être ramenés par les patients. On est en train de travailler là-dessus avec le ministère de la Santé.

Il y a un risque pour que vous ne soyez pas en mesure de produire beaucoup de solutions hydroalcooliques ?

On ne peut pas en fabriquer beaucoup parce que ce sont des produits dangereux. Les volumes d’alcool, d’eau oxygénée stockés nécessitent des précautions. Donc on ne pourra le faire que de façon artisanale, en petites quantités. Lundi, les producteurs d’alcool, de glycérine, d’eau oxygénée, d’eau purifiée, vont être sollicités. Il faudra bien se frotter les mains avec [cette solution] pendant une vingtaine ou une trentaine de secondes. Mais il faudra le réserver uniquement quand on n’a pas accès au savon et à l’eau.

L’Etat a fixé le prix du gel hydroalcoolique à 3 euros. Les mêmes tarifs s’appliqueront pour cette solution plus liquide ?

On est en train de travailler avec les services du ministère de la Santé et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour être sur des prix qui sont à peu près équivalents. On est en train de regarder le coût des matières premières de la fabrication. L’objectif, bien évidemment, ce n’est pas d’avoir des marges là-dessus. Le prix du flacon est en train de flamber et ça nous pose un énorme problème aujourd’hui. Parce que le prix du flacon coûte presque plus cher que la matière première et le temps de fabrication. Donc on va être sur des prix qui vont être raisonnables, encadrés, il est hors de question que les prix soient libres et s’envolent.

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