StopCovid : seuls 14 cas de risque de contamination ont été signalés depuis la mise en service de l'application
Le secrétaire d'Etat Cédric O estime toutefois que ces faibles résultats ne remettent pas en cause l'utilité de l'application de traçage, en prévision d'une possible "deuxième vague".
Le premier bilan n'est pas tout à fait concluant. Depuis la mise en service de l'application StopCovid, seuls 14 utilisateurs ont reçu un message d'alerte leur indiquant un risque de contamination par le nouveau coronavirus, selon le premier point d'étape effectué par Cédric O, mardi 23 juin. Par ailleurs, seules 68 personnes contaminées ont utilisé l'application pour avertir les autres utilisateurs, selon le secrétaire d'Etat au Numérique.
Cédric O estime que ces faibles chiffres ne remettent pas en cause l'utilité de l'application et sont à mettre en rapport notamment avec la diminution de la prévalence du virus. "On ne teste qu'une trentaine de personnes par jour à Paris aujourd'hui", a-t-il indiqué. Cédric O estime que l'application retrouvera toute son utilité si l'épidémie reprend de la vigueur. "On est actuellement dans une phase de prévalence assez faible de l'épidémie, mais tout le monde envisage" la possibilité d'une deuxième vague.
Une application similaire téléchargée 10 millions de fois en Allemagne
L'application a été téléchargée 1,9 million de fois, mais elle a été désinstallée 460 000 fois, soit un nombre maximal d'utilisateurs entre 1,4 et 1,5 million sur tout le territoire. Ce nombre reste donc très faible au regard par exemple de l'Allemagne où l'application équivalente a été téléchargée 10 millions de fois. Cette différence "ne dit rien" de l'application française elle-même, répond Cédric O, mais "dit tout probablement de nos différences culturelles, de nos différences de comportement face à l'épidémie" et "éventuellement, de la différence d'appréciation du comportement du gouvernement pendant l'épidémie".
Le secrétaire d'Etat a également fourni des chiffres sur le coût de l'application, qui oscille entre 80 000 euros et 120 000 euros mensuels (hébergement informatique et maintenance et développement). "Ce coût augmentera" s'il y a une deuxième vague, a indiqué Cédric O. Le budget présenté prévoit en plus des dépenses optionnelles "d'appui au support utilisateur" de 50 000 euros par mois et des dépenses "liées au déploiement" de 30 000 euros par mois.
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