"Transition écologique et justice sociale" : la CFDT exige ces contreparties aux aides de l'Etat
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l’invité des "4 Vérités" de France 2 mardi 26 mai.
En avril, les ventes de voitures neuves ont plongé de 89%. Un plan est présenté mardi 26 mai par Emmanuel Macron. "J'attends un plan de relance et de sauvegarde de la filière en France, des constructeurs, mais aussi des sous-traitants. J’attends que le président rassure les travailleurs du secteur automobile sur le territoire national", affirme Laurent Berger dans les "4 Vérités" mardi matin. "Je souhaite que tout soit fait pour maintenir les sites de production de Renault en France et s’inscrire dans la transition écologique. Il y a beaucoup de flou, d’annonces pas suivies d’actes. Cela ne se fera pas sans dialogue social", ajoute le secrétaire général de la CFDT.
Faut-il des contreparties sociales et écologiques pour les entreprises aidées par l’Etat ? "Il faut de la conditionnalité. Il faut que les aides puissent perdurer, mais qu’elles s’inscrivent dans la transition écologique et qu’elles aient des éléments de justice sociale, de répartition des richesses, de conditions de travail…", déclare le syndicaliste.
La CFDT pour un RSA pour les moins de 25 ans
Le gouvernement sort de manière progressive du dispositif de chômage partiel à partir du 1er juin. "C’est normal que, petit à petit, la prise en charge de l’Etat baisse. Mais s’il n’y a pas de reprise d’activité suffisante dans certains secteurs, il faut maintenir le dispositif, sinon c’est la case chômage et ce sera dramatique", estime-t-il.
"800 000 jeunes notamment vont arriver sur le marché du travail début septembre. Soit on attend pour voir ce qu’on fait, soit on fait de l’innovation, on se réunit et on regarde comment on fait du cousu main pour qu’un maximum de ces jeunes aient une solution. Il faut des solutions pour qu’ils puissent vivre avec un RSA pour les moins de 25 ans ou un accompagnement vers l’emploi", explique Laurent Berger. "On sait qu’il y aura de graves problèmes d’emploi dans les mois à venir. Il est grand temps qu’on se mobilise", martèle le patron de la CFDT.
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