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Une fausse médecin devant le tribunal, soupçonnée d'avoir réalisé des faux tests Covid

Une affaire d'escroquerie arrive devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine). Une femme se faisant passer pour médecin, et prétendait pouvoir dépister le Covid à domicile. 

Article rédigé par franceinfo - Sarah Mansoura
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La prévenue risque une peine maximale de 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende. (GRÉGOIRE LECALOT / RADIOFRANCE)

Face à la pandémie de Covid-19, en pleine course aux vaccins et aux tests, les arnaques ont fleuri ces derniers mois en France. Comme cette femme disant être médecin, jugée ce jeudi 21 janvier à Nanterre pour avoir fait passer, et facturé, des faux tests de Covid-19. Le mode opératoire était bien rôdé : du matériel médical, un profil de médecin urgentiste sur les réseaux sociaux, et beaucoup de persuasion.

Cette femme avait tout l'air d'une professionnelle quand elle est arrivée en avril dernier chez une petite dizaine d'habitants des Hauts-de-Seine. Certains présentaient des symptômes. L'avocat de l'un d'entre eux, maître Kévin Bouthier, détaille : "C'était le principe d'un test de Covid-19 contre 70 euros en cash, plus la remise de la carte vitale pour pouvoir bénéficier d'un remboursement de la CPAM."

Des victimes partout en France

Sauf que tout est faux. Une demi-heure après les prétendus tests faits avec une spatule en bois, le faux médecin annonce des résultats négatifs, c'est normal puisque la machine qu'elle amène sert à détecter... le diabète.

Mais au moins une des personnes faussement testées ira en laboratoire. "Cet homme s'avère positif deux semaines plus tard. Entre temps, il a continué de voir ses proches" poursuit l'avocat, "notamment sa mère qui est âgée, et qui est une personne vulnérable. Il a aussi continué de travailler donc il a croisé des collègues. Mon client est remonté. Il veut que cette personne soit condamnée et ne puisse plus pratiquer ce genre d'acte gravissime au vu de la situation sanitaire actuelle."

Ce sont finalement les doutes de deux victimes qui les conduisent à porter plainte en mai dernier. Lors de sa garde à vue, dans la foulée, la trentenaire reconnaît les faits. Elle qui a utilisé différents alias dans toute la France compte plusieurs autres plaintes contre elle, pour des faits similaires. On ne sait pas si elle se présentera à l'audience ce jeudi. Selon France Bleu Paris, la prévenue n'est pas inscrite à l'Ordre national des médecins. Elle risque une peine maximale de 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende.

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