: En images A Paris, une Fête de la musique sans trop de précautions, pour oublier le coronavirus
Un peu partout en France, et notamment dans la capitale, des fêtards se sont rassemblés sans distanciation sociale et sans masques. Des scènes qui ont suscité inquiétude et réprobation sur les réseaux sociaux.
Oubliés distanciation et gestes barrières... Des milliers de Français ont profité, dimanche 21 juin, de la Fête de la musique, pour se rassembler et danser dans les rues, malgré un nombre d'événements réduit et les restrictions sanitaires.
Sur les quais du canal Saint-Martin à Paris, le coronavirus semblait être un lointain souvenir : sous une pluie intermittente, les abords du canal étaient bondés et dans le Jardin Villemin tout proche, les DJs enchaînaient les morceaux de house devant une foule compacte de danseurs.
Gestes barrières et distanciation physique de qualité sur le Quai de Valmy et au Parc Villemin#FeteDeLaMusique2020 pic.twitter.com/owfWcDiYfN
— Antoine Llorca (@antoinellorca) June 21, 2020
Des scènes similaires ont eu lieu rue de Paradis, toujours dans le 10e arrondissement, où une foule serrée a dansé dans l'après-midi, ou rue des Archives dans Le Marais.
Fête de la musique rue de Paradis#FeteDeLaMusique2020 #ruedeParadis #Paris10 pic.twitter.com/hacyUeQx5J
— Mélanie Rostagnat (@mrostagnat) June 21, 2020
"Zéro distanciation sociale"
Plusieurs personnes ont fait part de leur inquiétude voire de leur réprobation sur les réseaux sociaux face à ces attroupements. "Zéro masque visage avec un masque médical, zéro distanciation sociale, des chants, des postillons, de la promiscuité, des accolades..." s'agace ainsi un internaute.
Le covid 19 est passé faire un tour à la fête de la musique. Zéro masque , zéro distanciation sociale, des chants, des postillons, de la promiscuité, des accolades... Le virus est encore là, juste à côté de vous, mais bon, on ne peut pas guider des aveugles. pic.twitter.com/aSLqFOZMM3
— GᖇᗩIᑎ ᗪᗴ ᔕᗩᗷᒪᗴ (@Titoh199) June 21, 2020
"Ce n’est pas du tout ce que le deconfinement dit 'progressif' impliquait. Je comprends que la fête de la musique soit libératoire mais ne pouvait-on l’éviter cette année ?" s'interrogeait Gilbert Deray, médecin-chef à la Pitié-Salpêtrière sur Twitter.
Ce n’est pas du tout ce que le deconfinement dit progressif impliquait. Je comprends que la fête de la musique soit libératoire mais ne pouvait-on l’éviter cette année ? Une reprise de l’épidémie serait catastrophique également sur le plan psychologique. https://t.co/WCipXX8jGz
— deray gilbert (@GilbertDeray) June 21, 2020
Sur le parvis de l'Institut du monde arabe (IMA) en revanche, les règles édictées à l'occasion de l'épidémie de coronavirus ont été respectées : des vagues successives de 500 spectateurs ont enchaîné les karaokés assis, autour de tables de dix, espacées de trois mètres, face à une scène où un animateur proposait des morceaux de rap et de pop arabisante.
Appel à la prudence du ministre de la Culture
"J'appelle toutes celles et ceux qui s'apprêtent à se déplacer à être prudents et responsables. On peut célébrer la musique en gardant les distances et en étant prudents", a mis en garde le ministre de la Culture, Franck Riester, qui s'est rendu lui aussi en début de soirée devant l'IMA.
Des policiers sont intervenus sur plusieurs sites pour disperser la foule, comme au canal Saint-Martin. Après une première intervention qui s'est soldée par une bataille de chorales bon enfant, la deuxième, vers 21h30, était plus musclée.
Deuxieme intervention de la police, évacuation en cours de plusieurs lieux de rassemblements. #FeteDeLaMusique2020 pic.twitter.com/lXru0NxvVe
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 21, 2020
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