"Chacun fait selon sa conscience" : dans ce centre parisien, le sentiment que tout le monde peut se faire vacciner
Au centre de vaccination du parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, des patients de tous les âges défilent. Une déclaration sur l'honneur suffit.
Ils ont entre 21 et 40 ans et tous ont pu recevoir une première dose du vaccin Pfizer contre le coronavirus Covid-19, car ils sont éligibles. "Moi je suis là parce que ma maman a fait un AVC il y a deux ans", indique l'une. "Moi j'ai des soucis cardiaques, et donc c'était important de pouvoir être sécurisé", ajoute un autre. "Je suis proche d'une personne qui a des comorbidités, j'ai des grands-mères qui sont vieilles et immunodéprimées, ..." entend-on autour.
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Inauguré jeudi 6 mai par Emmanuel Macron, Olivier Véran et Gérald Darmanin, le centre de vaccination du Parc des expositions de la porte de Versailles, géré par les sapeurs-pompiers de Paris, participe à la montée en charge de la campagne vaccinale. Dès mercredi 5 mai, des patients ont pu s'y faire vacciner : un public plutôt jeune, qui laisse le sentiment que, finalement, aujourd'hui tout le monde peut se faire vacciner s'il le souhaite, sans attendre son tour.
La prescription médicale est rarement exigée
Pas besoin d'une prescription médicale, sauf pour les personnes qui souffrent d'une pathologie à risque de forme grave de Covid-19. Mais ce papier est resté dans la poche, racontent la plupart de ces nouveaux vaccinés. "Ils ne m'ont pas demandé de mot du médecin, mais je l'avais ! On n'a pas vérifié et on m'a jugé sur ma bonne tête et sur ma bonne foi", sourit un homme.
"Vous avez un engagement sur l'honneur et après, il y en a qui le respectent, et d'autres pas."
Un candidat au vaccinà franceinfo
Pour Fabien, il est donc facile de contourner les règles pour se faire vacciner avant l'heure : "Tout est possible, chacun avec sa conscience." Et le calendrier du gouvernement ne veut plus rien dire : "Je pense, poursuit Fabien, qu'il y a des gens qui ont moins de 40 ans, qui n'ont pas de pathologie particulière mais qui ont envie de se faire vacciner. Je pense que là on se rapproche de la fin, il faudrait accélérer."
"On entend beaucoup, explique Florian, qu'il y a de nombreuses doses disponibles. D'ailleurs, il suffit de regarder autour de vous : certains sont en retard, d'autres ne viennent pas... C'est comme partout." Aujourd'hui, un quart des Français a reçu la première dose de vaccin.
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