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Covid-19 : "C'est une bonne nouvelle" que la campagne de vaccination "soit avancée", réagit l'infectiologue Benjamin Davido après l'annonce du ministre de la Santé

L'infectiologue Benjamin Davido observe "une augmentation de 30% des consultations pour Covid à l'hôpital" ces derniers jours et appelle à "ne pas lésiner sur la campagne de vaccination".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un centre de vaccination contre le Covid-19 dans le centre de la France, en avril 2022. Photo d'illustration. (BSIP VIA AFP)

"C'est une bonne nouvelle" que la campagne de vaccination "soit avancée", réagit Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, samedi 16 septembre sur franceinfo, après qu'Aurélien Rousseau a annoncé la veille qu'elle démarrera le 2 octobre, au lieu du 17 octobre. Le médecin note aussi "une période d'épuisement de la vaccination" après une campagne "qui n'avait pas très bien fonctionné" l'hiver dernier.

franceinfo : Constate-t-on une hausse des cas de Covid-19 ?

Benjamin Davido : Ce qui est certain, c'est qu'on voit de nouveau des malades arriver aux urgences et à l'hôpital. Il y a une augmentation de 30% des consultations pour Covid à l'hôpital cette semaine et 30% de ces patients finissent en hospitalisation. On voit arriver des patients qui malheureusement ne sont plus vaccinés. L'automne dernier, la campagne de vaccination n'a pas battu son plein et on arrive dans une période d'épuisement de la vaccination.

Comment expliquer la hausse des cas de Covid-19 ?

On voit aujourd'hui des gens qui ne savent pas qu'ils sont atteints du Covid parce qu'ils ne se testent pas et qui ne s'isolent pas avec un masque. On se retrouve donc dans une situation où le virus trouve facilement de l'air contaminé. On est encore en été, il fait plutôt bon et cela présage malheureusement un automne et peut-être un hiver difficiles, ce qui nécessite d'augmenter notre niveau de vigilance et de précaution.

À qui s'adresse la campagne de vaccination qui démarrera le 2 octobre ?

L'objectif, c'est un rappel vaccinal deux fois par an pour les plus de 80 ans, les 15 à 20 millions de Français qui ont des comorbidités mais aussi les plus de 65 ans. Beaucoup de monde doit se faire vacciner si on veut éviter la probabilité, même faible, de se retrouver à consulter à l'hôpital et potentiellement avoir une forme grave. On peut aussi adopter la "stratégie du cocooning", c'est-à-dire se vacciner si on a dans son entourage des personnes suivies pour une maladie générale.

Il ne faut pas lésiner sur cette campagne de vaccination et c'est une bonne nouvelle qu'elle soit avancée, si on veut éviter des mauvaises surprises, comme un retour d'une triple épidémie avec la bronchiolite ou une grippe particulièrement difficile, comme l'an dernier.

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