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Covid-19 : l'épidémiologiste Karine Lacombe constate "un impact sur la dynamique de l'épidémie" chez les soignants grâce à la vaccination

"C'est la première fois qu'il y a une dissociation entre l'augmentation des cas en population générale et la stabilisation, voire la diminution des cas chez les soignants", note la cheffe de service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine (AP-HP).

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine (AP-HP), le 19 mars sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIOFRANCE)

La vaccination du personnel soignant contre le Covid-19 a "un impact sur la dynamique de l'épidémie", affirme sur France Inter la professeure Karine Lacombe, infectiologue et épidémiologiste, cheffe de service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine (AP-HP). Selon elle, "c'est la première fois qu'il y a une dissociation entre l'augmentation des cas en population générale et la stabilisation, voire la diminution des cas chez les soignants". Elle estime que 37% des soignants de l'AP-HP sont vaccinés, toutes catégories confondues.

"C'est vrai que la dynamique s'est enclenchée peut-être dans certaines catégories de soignants plus lentement que ce qu'on aurait voulu", reconnaît l'infectiologue. Mais "le travail au porte-à-porte en expliquant les conséquences et l'intérêt de la vaccination fait que l'on a une adhésion qui est de plus en plus grande", précise-t-elle.

98% d'effets secondaires "absolument mineurs" avec l'AstraZeneca

Concernant les possibles effets secondaires du vaccin AstraZeneca, temporairement interrompu après des suspicions de thromboses liées à son injection, Karine Lacombe affirme que "le vaccin AstraZeneca peut avoir des effets secondaires", mais que "dans plus de 98% des cas, ces effets secondaires sont absolument mineurs". Elle prend l'exemple d'un possible "syndrome pseudo-grippal le lendemain de la vaccination". Selon elle, les enquêtes menées ont permis d'identifier chez les personnes vaccinées "un nombre de thromboses pas plus élevé que dans la population non-vaccinée".

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